La Vie d’Adèle : la justice annule son visa d’exploitation à cause des scènes de sexe

Un an et demi après sa sortie en salles, La vie d’Adèle connaît un nouveau revers avec le retrait de son visa d’exploitation par la justice.

Le couperet est tombé. Saisie par l'association Promouvoir, qui combat régulièrement les films comportant de la nudité et du sexe, la justice a décidé d'annuler le visa d'exploitation de La Vie d'Adèle, le film d'Abdellatif Kechiche. C'est en 2013 que le long-métrage porté par Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos avait obtenu la Palme d'Or du Festival de Cannes. Le film avait fait couler beaucoup d'encre à l'époque, alors que les actrices principales critiquaient la mise en scène de leur réalisateur.

Les scènes de sexe, tournées sans concession entre deux jeunes femmes, avaient choqué certains spectateurs dont l'association Promouvoir qui vient d'obtenir gain de cause. Le film était jusqu'à présent interdit aux moins de 12 ans, son visa d'exploitation a été retiré aujourd'hui, forçant la ministre de la Culture à réexaminer la demande de visa dans les deux mois. La cour administrative d'appel de Paris a en effet considéré que les "scènes de sexe réalistes [sont] de nature à heurter la sensibilité du jeune public." A noter que, si le film n'est plus diffusé en salles, le retrait de son visa d'exploitation gênera toutefois toutes ses diffusions futures à la télévision.

En vidéo - Un extrait de La vie d'Adèle