Une nouvelle théorie sur la formation des galaxies

Une équipe d'astrophysiciens français du CEA-Irfu, de l'INSU-CNRS, des universités Paris Diderot et Pierre et Marie Curie, et une équipe de l'Université Hébraïque de Jérusalem ont mis au jour une nouvelle théorie de formation des galaxies constituant l'univers. Celles-ci se formeraient au sein de courants gazeux froids et non pas par fusion galactique. Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans la revue Nature le 22 janvier.
L'univers est formé de galaxies constituées de 100 milliards d'étoiles et qui s'étendent sur plus de 50 000 années-lumière. Celles-ci présentent une forme spiralée très caractéristique, les chercheurs ont expliqué leur formation par la théorie d'accrétion de gaz et de collision entre plusieurs galaxies. Mais cette théorie vient d'être remise en cause par les travaux menés par cette équipe internationale de cosmologistes.
En effet, elle s'est basée, tout d'abord, sur les observations récentes faites par des télescopes géants, capables de voir l'univers d'il y a plus de 10 milliards d'années. Ces observations révélaient l'existence de naissance d'étoiles sous forme d'agrégats ne résultant pas de la collision de galaxies. Les scientifiques ont utilisé le programme informatique mis au point par le CEA-Irfu sur l'un des plus gros ordinateurs du monde, le «MareNostrum» à Barcelone.
La simulation a confirmé les observations récentes, infirmant la théorie jusque là avancée pour la formation de l'univers. Romain Tessier, responsable du projet Horizon (simulation informatique), explique que «la plupart des galaxies croissent par accrétion continue de gaz venant de courants froids plutôt que par collision entre galaxies satellites». Ces courants gazeux pénètreraient le halo de matière noire, situé à l'intérieur de la galaxie jusqu'au centre. Celui-ci se fragmente alors en plusieurs amas massifs dotés d'étoiles. Cela corrobore les constats visuels faits par les télescopes géants.