Tourisme de masse: une menace pour la planète ?

Deux journalistes de L' Express dressent un constat alarmant des effets que le tourisme dans sa forme actuelle ont sur notre planète. Au banc des accusés, tant le tourisme de masse que l'aventure extrême au bout du monde, lesquels font souvent rimer excursion et dégradation quand ils ne signent pas carrément l'arrêt de mort des lieux qu'ils admirent.

Près d'un milliard de touristes se déplacent annuellement et sont responsables d'émissions massives de gaz à effet de serre. Les déchets s'accumulent sur les sites naturels. Les espèces locales disparaissent ou sont concurrencées par l'introduction d'espèces exogènes. S'ajoutent la pollution visuelle sur certains sites et le mépris manifesté à l'égard de cultures locales.

Le problème majeur: l'eau. Le touriste est un grand consommateur d'eau, y compris dans les régions où elle se fait rare. Les golfs et piscines qui surgissent de sols arides sont également un problème. Une mer de détritus vogue au fil de l'eau, jetés du pont d'un bateau, du quai d'un port ou abandonnés sur une plage.

Les journalistes se posent la question : "faut-il, alors, se priver de vacances pour épargner la planète ?" Pas forcément, si l'on suit les traces de certaines initiatives telles que celles proposées par l'association Agir pour un tourisme responsable, qui regroupe une quinzaine de professionels du tourisme français : mise à niveau des bâtiments hôteliers/restauration aux normes environnementales, sensibilisation des clients, incitation des voyageurs à compenser le gaz à effet de serre émis lors de leurs déplacements, etc.

Source :
- Michèle Laliberté, Le tourisme actuel est-il une espèce en voie de disparition ?, www.tourmag.com, 5 octobre 2007
- Marion Festraëts et Julien Le Bot, La planète malade du tourisme,  L'Express. fr, 26 juillet 2007