Nuage volcanique : tout ce qu'on sait aujourd'hui 5 Questions et réponses sur le volcan

A t-on déjà vécu un pareil phénomène ?

le 21 mars 2010, un volcan du glacier d'eyjafallajokull, dans le sud de
Le 21 mars 2010, un volcan du glacier d'Eyjafallajokull, dans le sud de l'Islande, est entré en éruption. Voir le diaporama. © Kaja Thrastar

Depuis 30 ans, 5 autres éruptions ont perturbé le trafic aérien, mais jamais avec une telle ampleur. En 1997, par exemple, l'aéroport de Mexico est fermé plusieurs fois en raison d'éruptions du Mont Popocatepetl. Il faut savoir que les particules émises par une éruption, très abrasives, sont dangereuses pour les appareils.

Quand à l'éruption du volcan Eyjafjöll, elle n'est pas, du point de vue du vulcanologue, une éruption majeure. En revanche, les conditions météo et notamment l'orientation des vents sont responsables des conséquences à grande échelle que l'on connaît.

Au delà des transports, y aura-t-il des conséquences sur la santé ?

Pour l'heure, le nuage est très haut dans l'atmosphère, ce qui n'engendre aucune conséquence sanitaire à très court terme. Il faudra évaluer la situation quand les particules retomberont. Les cendres pourraient, d'après l'OMS, causer des problèmes respiratoires, surtout chez les personnes présentant des troubles (asthmatiques par exemple).

Et sur le climat ?

L'impact éventuel est directement lié à la quantité de cendres expulsée dans l'atmosphère. Or à l'heure actuelle, cette quantité est faible s'agissant du volcan Eyjafjöll en comparaison d'autres éruptions ayant eu lieu ces 20 dernières années. Sur le principe, la dispersion de cendre dans l'atmosphère induit un refroidissement, les particules réfléchissant une partie du rayonnement solaire.

Quel impact économique de cette crise ?

Sur le secteur du transport aérien, les pertes s'annonçent importantes : ce type d'événement n'est pas couvert par les compagnies d'assurances. On parle déjà de pertes pouvant atteindre des centaines de millions d'euros au total. Lundi matin, les titres d'Air France-KLM et du gestionnaire des aéroports parisiens ADP perdaient par ailleurs près de 5% en bourse.

Les PME sont également touchées : entre les salariés bloqués et donc absents, et les retards de paiement pour cause de transit par voie postale aérienne non assuré, des difficultés de trésorerie pourraient surgir.

La réaction des pouvoirs publics était-elle justifiée ?

Sans doute vu le risque de sécurité posé aux appareils. Mais les compagnies aériennes ont déploré ce week-end le manque de coordination des Etats européens.

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