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Des pesticides et bactéries dans l'eau Nestlé : quelles sont les marques de bouteilles contaminées ?

Un nouveau document de l'Anses atteste d'un "niveau de confiance insuffisant" pour "garantir la qualité sanitaire" des eaux minérales du groupe Nestlé. Elles seraient contaminées par diverses bactéries.

Un nouveau document de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), dévoilé par Franceinfo et Le Monde, pointe du doigt la contamination de certaines eaux minérales naturelles vendues en bouteille. Elle concerne des eaux du groupe Nestlé : Perrier, Vittel, Contrex et Hépard.

Cette note a été transmise en octobre dernier au gouvernement : elle met en avant un "niveau de confiance insuffisant" pour "l'évaluation de la qualité des ressources notamment en ce qui concerne la variabilité des contaminations et leur vulnérabilité microbiologique et chimique" ainsi que pour "la qualité des mélanges mis en place dans les filières de production des différentes eaux minérales naturelles en vue de garantir la qualité sanitaire des produits finis", soit des eaux minérales en bouteille commercialisées par Nestlé.

Des contaminations microbiologiques régulières auraient été détectées sous la forme de bactéries coliformes, d'Escherichia coli ou encore d'entérocoques, alors que les eaux minérales naturelles doivent par définition ne contenir aucune bactérie, que ce soit avant ou après la mise en bouteille. Le rapport soulève également la présence de contaminants chimiques comme les Pfas, des polluants dits éternels, ainsi que de pesticides. Ces éléments ont pu atteindre "à plusieurs reprises une concentration élevée" dans les produits.

Une surveillance renforcée exigée

Les experts appellent donc à une surveillance accrue des usines Nestlé, "considérant les multiples constats de contaminations d'origine fécale", "la présence chronique notable de micropolluants" et "l'absence de paramètre permettant le suivi de la contamination virale des eaux".

Fin janvier, Le Monde avait déjà révélé qu'un rapport de l'inspection générale des affaires sociales estimait qu'au moins 30% des bouteilles des marques d'eau avaient recours à des traitements interdits par la réglementation, comme les filtres à charbon ou les UV. La totalité des marques exploitées par Nestlé était visée. Nestlé avait, pour sa défense, assuré avoir retiré tous ces traitements illicites qui servaient à assurer la désinfection des eaux et que la sécurité sanitaire de leurs produits était leur "priorité absolue".