Le musée du Louvre sera plus cher pour tous ces visiteurs, et ce ne sera pas donné
Alors que le Louvre fait face à une dégradation inquiétante et des difficultés liées aux milliers de visiteurs qui transitent chaque jour sous la pyramide et devant la célèbre Joconde, le président Emmanuel Macron a fait de nouvelles annonces concernant le musée, mardi 28 janvier.
Où dénicher les centaines de millions d'euros indispensables pour la rénovation et l'agrandissement du Louvre souhaité par Emmanuel Macron ? D'après les prévisions, les montants requis varient entre 700 et 900 millions d'euros, et à l'Élysée, on assure que seule une fraction très réduite de cette somme sera prise en charge par l'État.
C'est pourquoi une augmentation des tarifs d'entrée pour les visiteurs hors de l'Europe va être mise en place. Cette proposition, défendue il y a quelques mois par la présidente du Louvre, Laurence des Cars, et soutenue par Rachida Dati, a été confirmée par Emmanuel Macron. Lors de sa visite au musée mardi, le président a annoncé que cette mesure serait appliquée à partir du " 1er janvier 2026 ". Bien que le tarif précis (probablement autour de 30 euros) n'ait pas encore été fixé, le Louvre prévoit que cette augmentation rapportera plusieurs dizaines de millions d'euros.
Déjà, au début de l'année 2024, le musée avait procédé à une hausse de 30 % de son prix d'entrée, passant de 17 à 22 euros. Augmenter encore les tarifs pour les touristes américains, chinois ou brésiliens serait un nouveau projet. Actuellement, 68 % des 8,6 millions de visiteurs annuels viennent de l'étranger, parmi lesquels 11 % sont américains, 6,4 % italiens et 2,3 % chinois, relate le Figaro.
Une première en France
En France, l'introduction de tarifs différenciés serait une nouveauté. Des lieux touristiques majeurs comme le Mont-Saint-Michel, l'Arc de Triomphe ou la Sainte-Chapelle pourraient adopter cette mesure. Il reste à savoir si ces ajustements tarifaires décourageront les visiteurs venus de l'extérieur de l'Europe. Néanmoins, les musées ont bien compris qu'en règle générale, plus les touristes viennent de loin, moins ils sont sensibles aux prix d'entrée.
La pratique de la tarification différenciée est assez rare parmi les grands musées et sites touristiques mondiaux. Par exemple, en 2019, le Metropolitan Museum de New York a abandonné son système de contribution volontaire pour adopter un tarif fixe de 30 dollars. Cependant, les résidents de New York ainsi que les étudiants du Connecticut et du New Jersey peuvent toujours profiter d'un accès "à prix libre". Le Museum d'Histoire naturelle a suivi une démarche similaire avec un billet d'entrée de 28 dollars. Ces ajustements n'ont cependant pas eu d'impact majeur sur l'afflux des touristes internationaux, même si celui-ci reste moins important qu'au Louvre.
Certaines destinations emblématiques appliquent aussi des prix différenciés, non pas pour augmenter les revenus, mais pour réguler le nombre de visiteurs. À Angkor Vat, par exemple, les habitants du Cambodge bénéficient de l'entrée gratuite, tandis que les étrangers doivent payer 37 dollars. Le Machu Picchu impose une entrée à partir de 62 dollars aux touristes internationaux, contre 17 dollars pour les Péruviens ou les membres des communautés locales. À Pékin, l'accès à la Cité interdite est gratuit pour les Chinois, mais les étrangers doivent débourser l'équivalent de 10 euros.
En France, l'introduction de tarifs différenciés serait une nouveauté. Des lieux touristiques majeurs comme le Mont-Saint-Michel, l'Arc de Triomphe ou la Sainte-Chapelle pourraient adopter cette mesure. Il reste à savoir si ces ajustements tarifaires décourageront les visiteurs venus de l'extérieur de l'Europe. Néanmoins, les musées ont bien compris qu'en règle générale, plus les touristes viennent de loin, moins ils sont sensibles aux prix d'entrée.
Une nouvelle entrée pour 2031
Parmi les autres annonces concernant le Louvre, Emmanuel Macron a évoqué une "nouvelle grande entrée" pour désengorger la pyramide de verre. Elle sera financée sur "les ressources propres du musée" après un concours international d'architecture. L'inauguration aura lieu "d'ici 2031 au plus tard", a précisé Emmanuel Macron.