Ce mécanisme de sécurité qu'on trouve en prison pourrait être installé dans tous les lycées après l'attentat d'Arras

Ce mécanisme de sécurité qu'on trouve en prison pourrait être installé dans tous les lycées après l'attentat d'Arras Le ministère de l'Intérieur songe à renforcer la sécurité de tous les établissement scolaires en France.

Après l'attaque terroriste perpétrée par un jeune homme radicalisé dans le lycée Carnot d'Arras, le gouvernement souhaite réfléchir à de nouvelles mesures de sécurisation pour éviter ce type de drames. Emmanuel Macron a déjà demandé aux préfets une série de mesures, en commençant par l'examen plus rapide des procédures d'expulsion des personnes radicalisées.

Comme le rapporte l'AFP, le chef de l'Etat et le ministre de l'Intérieur souhaitent aussi davantage de "mécanismes de dépistage ou d'accompagnement des jeunes" qui peuvent être en contact avec "une culture très radicale de la pratique de l'islam", en travaillant "sur le décrochage de la radicalisation" et sur la "prévention".

Cette semaine, le gouvernement réactive le dispositif d'écoute pour les personnels de l'Education nationale, qui avait été mis en place après la mort de Samuel Paty, une cellule de soutien psychologique est proposée dans chaque académie.

L'exécutif entend aussi considérer la mise en place de dispositifs de sécurité d'une autre ampleur dans les établissements scolaires. Comme le rapporte Le Parisien, le ministère de l'Education nationale et le ministère de l'Intérieur songent à l'installation de portiques lourds, comme ceux déjà déployés dans 250 établissements publics de la région Auvergne-Rhône-Alpes : des portiques ou un sas étanche surveillé par un gardien, dont l'objectif est de contrôler strictement les entrées et les sorties. A titre d'exemple, l'image ci-dessous rend compte de la lourdeur du dispositif déployé dans un lycée du nord de l'Isère.

Aucune personne ne peut passer par le portique sans un pass, et les oublis à répétition sont sanctionnés. La région a également installé des appareils de vidéosurveillance dans tous les lycées.

Ces grosses portes à systèmes de coulissement sont installées depuis des décennies dans des établissements où la sécurité est un objectif prioritaire, comme dans les établissements pénitenciers. Dans ces derniers, d'autres portiques, comme des portiques à détection métallique ou à scanner corporel, ont fait leur entrée ces dernières années.

Les réactions sur ce lourd dispositif, déployé dans les collèges et lycées dans la région Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2016, sont moins contrastées aujourd'hui et font une relative unanimité, les professeurs considérant de plus en plus qu'ils permettent une meilleure sécurisation des établissements. Faut-il faire davantage ? "On ne va pas mettre un policier devant chaque établissement, des vigiles ou construire des miradors. Sinon, nos lycées vont ressembler à des prisons", redoute déjà un professeur travaillant dans un lycée général de Lyon, interrogé par Le Parisien.