Violence à l'école : une mesure choc annoncée par Elisabeth Borne en collaboration avec les forces de l'ordre
Un peu plus de deux semaines après l'agression à l'arme blanche d'un lycéen de 17 ans dans la cour de son établissement scolaire à Bagneux, Elisabeth Borne semble vouloir prendre à bras-le-corps le fléau de l'introduction de couteaux et autres objets pouvant blesser dans l'univers scolaire et plus généralement, la violence.
Ce vendredi 21 février 2025, la ministre de l'Education nationale était l'invitée de BFMTV-RMC. Elle a annoncé la mise en place à partir du printemps prochain de "fouilles inopinées de sacs" pour tenter de lutter contre les violences à l'école ou aux abords des établissements scolaires. Il pourra y avoir "des contrôles aléatoires, inopinés pour aller vérifier les contenus des sacs, de façon régulière", indique l'ex-Première ministre.
Les fouilles "ne rentrent pas dans les prérogatives des personnels de l'éducation"
Cette dernière souhaite travailler en collaboration "avec le préfet, le procureur, le représentant de l'Éducation nationale", pour "pouvoir organiser régulièrement des fouilles de sac à l'entrée des établissements" dans les prochains mois. Justement, les établissements dans lesquels les fouilles seront organisées seront déterminés en lien avec les procureurs, les préfets et les chefs d'établissements concernés.
Attention, il est important de rappeler que ce type d'opération - en l'occurrence des fouilles sur les élèves - ne peuvent pas être réalisées par l'équipe éducative. Un détail qui a bien été rappelé par la ministre de l'Education nationale, toujours au micro de BFMTV/RMC. Les fouilles seront réalisées par les forces de l'ordre car celles-ci "ne rentrent pas dans les prérogatives des personnels de l'éducation". Sur ce dossier, elle indique aussi, travailler en collaboration avec le ministre l'Intérieur, Bruno Retailleau.
Enfin, Elisabeth Borne n'a pas manqué de rappeler son souhait de "modifier le code de l'éducation", pour que chaque élève muni d'une arme blanche dans un établissement scolaire "passe systématiquement devant un conseil de discipline". Aujourd'hui, une telle décision reste à "l'appréciation de l'établissement", abonde-t-elle. Désormais, "ce sera systématique, comme le signalement au procureur", assure-t-elle.