Condamnés pour le viol d'un bébé : comment expliquer l'horreur ?
Une femme de 27 ans et son compagnon de 31 ans ont été condamnés, mardi soir par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, à respectivement dix et douze ans de prison pour le viol de leur fille. A l'époque des faits, la jeune victime avait 8 mois. L'avocat général avait réclamé une peine de quinze ans d'emprisonnement. C'est l'hôpital de Nancy, en décembre 2008, qui avait alerté les autorités après avoir observé des lésions génitales sur le nourrisson. Les saignements, abondants, nécessitant même des sutures. Mis en examen, les parents avaient reconnu l'existence de ces plaies, mais avaient nié tout fait de violence. Et ce malgré les différentes expertises qui avaient mis en évidence des pénétrations, a priori digitales.
Décrit comme "d'un niveau intellectuel assez bas", le couple n'a donné aucune explication lors de son procès. La mère de famille était enceinte lorsque les viols ont eu lieu. Peu d'information ont filtré à son sujet, mais l'audience a toute de même mis en lumière son enfance douloureuse, pendant laquelle elle a notamment subi des violences familiales. Elle a par ailleurs vécu en foyers et dans des familles d'accueil. Le père, lui, n'avait pas de lien biologique avec la petite victime. Aujourd'hui âgée de 6 ans, cette dernière "se développe normalement, selon l'avocat des parties civiles, Maître François-Xavier Koehl, mais a une crainte de l'adulte". Elle a été placée en famille d'accueil, en compagnie de son frère de 5 ans, dont était enceinte la mère au moment des faits, et de sa sœur, âgée de 2 ans et demi.