Berenyss : la femme qui l'a recueillie raconte

Marie-Alix Lambert, l'habitante de Grandpré, dans les Ardennes, qui a ouvert sa porte à la petite Berenyss Lémond-Cavaleri, enlevée jeudi en Meurthe-et-Moselle, a livré son témoignage sur la libération de la fillette.

[Mis à jour le 24 avril 2015 à 11h28] Elle n'a pas vu le ravisseur, qui avait déposé la fillette non loin de là, abandonnant manifestement son kidnapping. Marie-Alix Lambert, habitante de Grandpré, une petite commune des Ardennes,  a ouvert sa porte à la petite Berenyss vers 23 heures ce jeudi 23 avril, huit heure après que celle-ci eut été enlevée à 80 km de là, à Sancy, en Meurthe-et-Moselle. Médecin de profession, c'est elle qui a retrouvé la première la petite fille, qui faisait l'objet d'une alerte enlèvement et d'une vaste mobilisation. Au micro de BFMTV, l'intéressée avoue avoir été d'abord "étonnée" d'ouvrir la porte, à cette heure, à une écolière de cet âge seule. Elle n'était pas, à ce moment, informée de l'alerte enlèvement.

A France Bleu Champagne-Ardenne, Marie-Alix Lambert affirme avoir entendu frapper puis une voix d'enfant lui dire "c'est Berenyss" quand elle a demandé qui se présentait. "J'ai ouvert, elle est rentrée, elle m'a dit qu'elle avait été déposée", poursuit le médecin. Le premier réflexe a été d'attraper le téléphone et d'appeler les parents de Berenyss. "En pleurs" selon la bienfaitrice de la petite fille, la famille a pu longuement échanger avant que les gendarmes se rendent sur place, une demi-heure plus tard. Ce qui frappe dans le témoignage de Marie-Alix Lambert, c'est la confiance apparente de la fillette. Berenyss s'est d'emblée montrée "la tête bien sur les épaules", "très digne", répondant aux questions de manière sereine, avec un seul objectif : retrouver ses parents, sa maman qu'elle ne veut plus quitter.

Marie-Alix Lambert raconte qu'elle prenait une tisane, chez elle, après être rentrée d'une réunion au moment où Berenyss a frappé à sa porte. La lumière dans la cuisine était allumée et visible de l'extérieur, ce qui explique sans doute que la petite ait opté pour cette maison. Sur l'antenne de France Bleu, elle insiste sur le calme de le petite fille qui s'est exprimée très clairement, permettant de rapidement comprendre ce qu'il se passait. "C'est  une enfant qui est ​psychologiquement très costaud", indique-t-elle.

Berenyss Lémond-Cavaleri jouait sur la place du village, près de son domicile, à Sancy, 350 habitants, en Meurthe-et-Moselle, quand elle a disparu, vers 15 heures, ce jeudi 23 avril. Rapidement signalée par sa mère, qui a découvert son vélo abandonné à proximité de là, la disparition a rapidement été assimilée à un enlèvement et une alerte du ministère de la Justice a été lancée dans la soirée. Une importante mobilisation des gendarmes, avec équipes cynophiles et hélicoptère a été mise en place. La petite Berenyss a été retrouvée vers 23 heures, après que son ravisseur eut décidé de la libérer. Un utilitaire de type Kangoo et de couleur blanche est désormais activement recherché. Son conducteur pourrait être l'homme qui a capturé Berenyss. La gendarmerie parle "a minima" d'un "témoin clé". Berenyss est désormais rentrée chez elle comme l'a confirmé le maire de Sancy, Daniel Matergia, à l'AFP.