Femme décapitée à Agde : ancien candidat FN, qui est le suspect interpellé ?
Mis à jour le 15 octobre à 14h33] Un ancien candidat à des élections municipales et départementales dans le Nord, estampillé Front national et ex-boxeur professionnel. Voilà le pédigré de l'assassin présumé d'une femme de 77 ans à Agde (Hérault), retrouvée décapitée à son domicile mercredi 13 octobre 2021. Moins de 24 heures après, il a été interpellé jeudi 14 octobre 2021, peu avant 21 heures, par des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) et de la police judiciaire de l'Hérault. Depuis, le profil de celui qui qui aurait commis cet abominable crime se dessine. L'homme a été placé en garde à vue pour le chef d'accusation d'assassinat alors que l'enquête se poursuit.
Qui est le suspect de la décapitation ?
Âgé de 51 ans, le suspect connaissait sa victime a indiqué le procureur de Béziers, Raphaël Balland. Selon les informations de Midi Libre, il s'agirait d'un homme qui habite à Vias, une commune limitrophe. Il s'était installé dans cette petite station balnéaire en 2018, avec sa femme et ses deux enfants. Mais depuis quelques mois, l'homme était séparé. Pour autant, il est resté en contacts avec son ancienne compagne. "Sa femme venait au moins une fois par semaine pour lui faire prendre son traitement", raconte un voisin au quotidien local. En effet, l'individu serait connu pour des troubles psychiatriques, après avoir fait un AVC. Le voisinage ajoute au journal que le quinquagénaire se présentait comme un ancien boxeur professionnel, devenu maître-chien mais sans activité depuis l'apparition de ses soucis de santé. Europe 1 dévoile qu'il était un ancien candidat aux élections municipales à Hautmont(Nord) en 2017.
Surtout, selon les premiers éléments, le mis en cause connaissant la septuagénaire : France info assure qu'il effectuait des petits travaux à son domicile. Selon RTL, l'homme a été identifié grâce aux caméras de surveillance, mais aussi grâce à l'utilisation anormale de la carte bancaire de la victime, via un distributeur. D'après une source policière, révélée par BFM TV, plus de 1 000 euros auraient été retirés.
Que s'est-il passé ?
Dans un quartier pavillonnaire d'Agde, tranquille station balnéaire au bord de la Méditerranée, le corps d'une femme de 77 ans a été retrouvé sans vie, vers 22 heures, mercredi 13 octobre, à la suite d'une alerte donnée par son fils, habitant en Essonne, au sud de Paris. Ayant accès aux caméras de surveillance installées dans le pavillon, celui-ci trouvait suspect le désordre laissé par sa mère, qui ne répondait plus au téléphone. Le silhouette d'un corps au sol semblait par ailleurs se dessiner. La femme, ancienne institutrice, vivait seule dans cette maison depuis deux ans.
Il alerte alors la police qui se rend sur les lieux. L'équipage arrive dans une maison ouverte, mais sans trace d'effraction. Et fait une macabre découverte : le corps de la septuagénaire est retrouvé décapité, la tête posée sur une table. Dans le jardin du pavillon sont découverts des gants en latex plein de sang et plusieurs rouleaux de ruban adhésif. La police judiciaire ayant été chargée de l'enquête, des analyses de la scène de crime sont menées et une autopsie du corps de la victime doit être ordonnée.
Qui est la victime ?
Âgée de 77 ans, la femme décapitée vivait seule dans ce pavillon situé rue de la Capelette, depuis le décès de son époux, survenu il y a deux ans. Sa tête, elle, a été retrouvée sur la table de la cuisine, précise RTL. Enseignante retraitée, elle n'avait jamais enseigné dans l'Hérault, selon les informations de Midi Libre. Elle téléphonait quotidiennement à son fils, qui résidait à plusieurs centaines de kilomètres de chez elle. Elle était de nature "méfiante", a rapporté un voisin aux médias, un élément important pour les enquêteurs, qui n'ont pas constaté de signes d'effraction au domicile. La victime n'était pas connue de l'autorité judiciaire et le commissariat d'Agde n'avait recueilli aucune plainte émanent d'elle ces dernières années.
S'agit-il d'un attentat ? L'enquête se poursuit
L'exploitation des enregistrements pourrait permettre de faire la lumière sur ce sordide drame, alors que la septuagénaire, à la retraite, est présentée comme sans histoire selon Metropolitain. Est-ce un cambriolage qui a mal tourné ? S'agit-il de l'attaque d'un fanatique ? Peut-être même un règlement de compte familial ? Pour l'heure, aucune piste n'est privilégiée, ont indiqué les enquêteurs, et aucune revendication de quelque sorte qu'elle soit n'a été transmise.
La police récuse tout lien entre ce crime et un acte terroriste, pour le moment : "Il n'y a aucun élément qui permet d'affirmer que ce soit un acte terroriste. Pas de revendication, pas d'inscription sur place. Pour l'instant, nous sommes sur une enquête de droit commun" a indiqué à Midi Libre une source proche de l'enquête. Information confirmée par le procureur de Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué : "Informé de ces faits, le parquet national antiterroriste n'a pas revendiqué sa compétence jusqu'à présent, en l'absence d'éléments qui pourraient le justifier en l'état des investigations", a-t-il expliqué.