Attaque au Lidl de Jeumont : la piste terroriste écartée, ce que l'on sait
[Mis à jour le 13 décembre à 15h47] Quelles sont les motivations qui ont poussé un homme à attaquer quatre personnes au hachoir ? La scène d'horreur est survenue lundi soir dans le supermarché Lidl de Jeumont, commune du Nord frontalière de la Belgique. Ce mardi 13 décembre 2022, seulement quelques heures après l'ouverture de l'enquête de nombreux éléments sont encore flous mais le parquet d'Avesnes-sur-Helpe affirme dans un communiqué que "rien ne laisse supposer un mobile terroriste aux actions du mis en cause". Les autorités locales écartaient déjà cette piste hier mais cette fois la décision semble justifiée. Si la piste terroriste comme celle des motivations religieuses sont exclues par les forces de l'ordre, le mobile de l'agresseur au hachoir reste inconnu.
L'auteur présumé de faits aurait finalement était identifié au cours de la matinée par les enquêteurs mais les éléments connus sur son profil restent peu nombreux. D'après les informations de La Voix du Nord, confirmées par celles de CNEWS, l'assaillant souffrirait de schizophrénie et aurait été en pleine crise au moment des faits. Le ville de Jeumont est encore sous le choc. Le maire Pascal Ori a évoqué une drame et adressé ses pensées aux victimes, rapporte Lille actu : "Une enquête est d'ores et déjà en cours, diligentée par le procureur de la République. Elle seule permettra de connaître les circonstances exactes". Mais pour l'heure selon une autre source policière auprès de l'AFP : "Aucun élément actuellement ne permet d'émettre une quelconque hypothèse sur la motivation de l'agresseur".
Qui est le suspect ?
Présenté comme un homme quadragénaire par plusieurs médias dont le quotidien La Voix du Nord, l'agresseur qui a attaqué quatre personnes au hachoir serait âgé de 26 ans selon CNEWS. L'homme qui n'avait aucun papier d'identité sur lui au moment des faits et n'a pas pu être identifié par le relevé d'empreintes réalisé par la police scientifique aurait finalement été identifié après investigations. Le domicile et la voiture de l'individu ont été perquisitionnés et ont permis de découvrir de nombreux médicaments et des ordonnances qui indiquent que l'homme suivrait un traitement pour des pathologies psychologiques lourdes. CNEWS ajoute avec les membres de la famille du suspect ont été entendus et ont confirmé que l'homme est atteint de schizophrénie.
Que s'est-il passé au Lidl de Jeumont ?
Le scène d'horreur est survenue autour de 19 heures dans la soirée du lundi 12 décembre dans le supermarché Lidl de Jeumont. Une heure avant le fermeture du magasin, le principal suspect est entré avec plusieurs couteaux et un hachoir dans son sac à dos d'après le quotidien nordiste. Le communiqué du parquet d'Avesnes-sur-Helpe précise un peu plus la chronologie des faits et indiqué qu'après avoir fait ses courses, l'homme patientait en caisse lorsqu'il a "frappé une première victime au moyen d'une arme blanche au niveau de la tête et du visage". Alors qu'une douzaine de personnes, salariés et clients confondus, sont présents "il s'[est] ensuite dirigé vers la sortie du magasin puis [est] revenu sur ses pas et [a] parcouru les rayons à la recherche d'autres personnes dont certaines avaient également été agressées", poursuit le document. Dans sa course l'homme aurait blessé quatre personnes, deux légèrement notamment un homme qui s'est sectionné le doigt en voulant stopper l'assaillant à l'aide d'un chariot et deux grièvement. Les deux individus, dont une femme entaillée à la tête, ont été rapidement transportés au centre hospitalier de Valencienne et aucun des deux n'a son pronostic vital engagé.
Après l'attaque, le principal suspect aurait retourné son arme contre lui et se serait coupé les veines au niveau des poignets et de la jugulaire. Les blessures graves ont été causées par "une lame d'environ 30 centimètres, une feuille de boucher et un couteau à petite lame" et mettent les jours de l'agresseur en danger. Le mis en cause a été héliporté au CHR de Lille.
Une cellule psychologique ouverte
Outre les trois blessés graves dont l'agresseur, la douzaine de personnes qui a assisté au drame a été prise en charge par une cellule psychologique avec le concours de plusieurs médecins. Parmi eux des salariés "très choqués" selon le direction de Lidl, mais aussi des enfants. Le magasin où des flaques de sang étaient visibles après l'attaque "reste fermé jusqu'à nouvel ordre". Dans la nuit de lundi le procureur a ouvert une enquête après s'être rendu sur place avec le préfet et le sous-préfet. Aucun d'entre eux n'a toutefois souhaité répondre aux questions.