Disparition d'Émile : la maison des grands-parents dans le viseur des enquêteurs

Disparition d'Émile : la maison des grands-parents dans le viseur des enquêteurs Quatre mois après la disparition d'Émile, une opération d'envergure a été menée mardi 7 novembre. En tout, une trentaine de perquisitions ont eu lieu dans pas moins de six départements.

L'opération est inédite. Alors que les enquêteurs poursuivent minutieusement leurs recherches depuis le jour de la disparition du petite Émile il y a quatre mois, Le Parisien et BFMTV ont révélé ce mardi qu'une trentaine de perquisitions avaient été menées ce 7 novembre. Parmi les maisons visées, celle des grands-parents maternels de l'enfant de 2 ans disparu le 8 juillet dernier dans le hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. C'est dans cette maison que résidait le garçonnet le jour de sa disparition. Une perquisition a également eu lieu chez l'un des deux témoins à avoir vu l'enfant en vie. 

Toutes les maisons du Haut-Vernet ont été perquisitionnées, de même que "celle des personnes présentes au Vernet au moment des faits", selon une source judiciaire interrogée par BFM DICI. Mais l'opération s'est en plus révélée "nationale" : pas moins d'une trentaine de perquisitions ont eu lieu dans toute la France, dans six départements, parfois carrément hors de la région PACA où Émile a disparu. Et pour cause, les faits étant survenus pendant les grandes vacances d'été, de nombreux touristes étaient de passage dans la région. La liste des maisons perquisitionnés aurait été établie grâce aux investigations téléphoniques, ainsi qu'à des réquisitions aux mairies des communes voisines, rapporte Le Parisien

"Ils sont arrivés ce matin chez moi dès 6 heures. Ils ont tout fouillé durant trois ou quatre heures. Ils ont enregistré toutes les données de mes téléphones. Et pour mes voisins, c'est pareil", confie à BFM DICI un habitant du Haut-Vernet. Tandis qu'un gendarme présent dans le hameau confirme à la chaîne d'information continue que "l'objectif, c'était le numérique".

Les enquêteurs ont-ils une piste ?

"Il s'agit de vérifications chez des individus ciblés par l'enquête. Rien ne permet d'affirmer à ce stade que l'auteur des faits se trouve parmi eux, mais les perquisitions pourront peut-être permettre d'identifier un suspect", a expliqué une source proche des investigations au Parisien. Si une opération est menée, les enquêteurs n'ont pas identifié de suspect. C'est d'ailleurs dans l'espoir de trouver ou de préciser une piste que les perquisitions ont lieu.

À l'intérieur des lieux fouillés, les gendarmes exploitent tout ce qu'ils peuvent trouver notamment sur le volet numérique avec des saisies d'ordinateurs, de téléphones ou d'autres supports. "L'objectif, c'était le numérique. Nous avons eu le renfort de la COMCyberGEND, des militaires spécialisés dans le traitement de données informatiques", a d'ailleurs fait savoir un membre de la gendarmerie mobilisé sur place à BFM DICI. L'opération terminée, et si aucun élément significatif n'est trouvé entre temps, les enquêteurs pourront traiter tous les éléments, nouveaux ou non, recueillis.

Émile, âgé de deux ans, a disparu le 8 juillet 2023 dans le hameau du Haut-Vernet alors qu'il logeait chez ses grands parents. Le petit garçon a échappé à la vigilance de sa famille pendant qu'il jouait dans le jardin et s'est volatilisé aux abords du domicile situé dans une zone escarpée.