Triple infanticide à Alfortville : la maman entendue, les circonstances du drame se précisent
Un homme de 41 ans s'est présenté au commissariat de Dieppe, en Seine-Maritime, ce dimanche 26 novembre en début d'après-midi, pour avouer le meurtre de ses trois enfants à son domicile d'Alfortville, dans le Val-de-Marne, a fait savoir Actu17. Après avoir forcé la porte de l'appartement, situé quai Jean-Baptiste-Clément, les forces de l'ordre ont trouvé les corps sans vie des trois fillettes âgées de 5, 10 et 11 ans, vêtues de leur pyjama. Selon les informations du Figaro, deux des trois ont été découvertes dans des lits, et la troisième sur le canapé du salon. D'après les premiers éléments, elles auraient été tuées dans leur sommeil, pour les deux plus grandes à l'arme blanche, tandis que la petite dernière aurait été étranglée, indique ce lundi Le Parisien.
Selon le procureur, dont le quotidien se fait l'écho, "aucune lésion de nature sexuelle" n'a été constatée. Les autopsies des trois jeunes filles ont eu lieu ce 27 novembre et des analyses toxicologiques ont notamment été pratiquées. Elles devraient permettre de savoir si le père de famille avait préalablement drogué ses enfants avant de les tuer. Reconduit depuis Dieppe dans les locaux de la SDPJ 94 à Créteil, dans la soirée de dimanche, le principal suspect a vu son état jugé compatible avec la garde à vue.
Le père de famille défavorablement connu des services de police
Le père de famille, un certain Younes E., est donc actuellement en garde à vue à Créteil. Une enquête ouverte en flagrance a été confiée à la police judiciaire. L'homme est défavorablement connu des services de police pour des faits de violences conjugales et de violences sur mineur de moins de 15 ans par ascendant. D'après RTL et Le Parisien, il avait été condamné pour violences conjugales et violences sans incapacité par ascendant sur un mineur en avril 2021, et avait ainsi écopé de 18 mois de prison, dont 12 avec sursis. RTL relève qu'il avait eu avec cela interdiction de s'approcher de sa femme et de ses enfants.
La peine de sursis était toutefois arrivée à termes fin août 2023 et le père de famille ne faisait plus l'objet d'aucun suivi judiciaire au moment du drame. De même, alors que le couple, marié en juillet 2011, était toujours en instance de divorce, "dans ce cadre, les droits de visite et d'hébergement étaient exercés à l'amiable, dans l'attente d'une audience devant le juge aux affaires familiales prévue le 12 décembre prochain", a révélé le procureur de la République de Créteil, Stéphane Hardouin, précisant que c'est "en application de cet accord que les enfants se trouvaient à son domicile".
Le domicile de la mère de famille visité, une seconde enquête ouverte
De son côté, la mère des trois fillettes, âgée de 36 ans, a été retrouvée par les enquêteurs et entendue. Le Parisien révèle cependant qu'en parallèle de son audition, le pavillon de Marolles-en-Brie dans lequel elle vit aurait été fouillée. Si une source policière confie au quotidien que "rien ne semble avoir été volé", le parquet de Créteil a lui fait savoir qu'une seconde enquête avait été ouverte pour faire la lumière sur ce qu'il s'est passé. Pour autant, à ce stade, aucun lien entre les deux affaires ne semblent ressortir des premières constations.