Un couple tué dans l'Isère : le fils reconnait avoir tué ses parents

Un couple tué dans l'Isère : le fils reconnait avoir tué ses parents Valentin Nurdin, fils du couple retrouvé mort dans un village en Isère, a avoué avoir tué ses parents. Placé en garde à vue après son interpellation, il était entendu par les enquêteurs de la Section de recherches de Grenoble depuis samedi 2 décembre.

Valentin Nurdin, le fils du couple découvert mort dans leur maison en feu en Isère, a avoué "être l'auteur du meurtre de ses parents", annonce le parquet de Grenoble, dimanche 3 décembre. L'adolescent de 15 ans avait été interpellé, samedi 2 décembre après plusieurs jours de recherches, et avait été placé en garde à vue. "Je confirme que le jeune Valentin a avoué aux gendarmes être l'auteur du meurtre de ses parents", a déclaré le procureur de Grenoble, Eric Vaillant, dans un bref communiqué. "Je n'en dirai pas plus à ce stade", a-t-il ajouté.

Le fils cadet du couple, retrouvé mort lundi 27 novembre, n'avait pas donné signe de vie depuis le drame. Jeudi, la Section de recherches de la gendarmerie de Grenoble avait émis un appel à témoins afin de le retrouver. Les enquêteurs espéraient que le jeune de 15 ans, qui habitait avec ses parents dans le village de Châteauvilain en Isère, pourrait leur apporter des pistes essentielles à l'enquête. Après son interpellation à Montpellier, l'adolescent a immédiatement été placé en garde à vue. "S'agissant d'une instruction et d'un mineur en cause il ne sera pas possible de donner d'autres informations avant que la juge d'instruction décide des suites à donner", a précisé le procureur qui s'est saisi de l'enquête.

L'adolescent interpellé souffre d'une forme grave de la maladie de Lyme et avait dû être déscolarisé, d'après les informations de RTL. Un numéro vert est mis à disposition pour recueillir un maximum d'informations : le 0800 20 01 42.

Des corps "presque entièrement calcinés"

Entre Lyon et Grenoble, dans le village de Châteauvilain, un incendie s'était déclaré, dans la nuit de dimanche 26 à lundi 27 novembre, ravageant une grange et la maison attenante. Les enquêteurs avaient alors découvert deux corps "presque entièrement calcinés", d'après les déclarations de la procureure Nathalie Hermitte. Après autopsie, les dépouilles n'ont pas pu être identifiées mais la procureure a indiqué qu'il s'agissait "probablement [de] ceux d'un homme et d'une femme présentant chacun des plaies par arme à feu au niveau du crâne et pour l'un au thorax", Didier Nurdin, 58 ans, et Isabelle Nurdin, 52 ans. Les résultats des examens doivent encore confirmer leur identité. Dans la maison incendiée vivait une famille composée d'un couple et de leur second fils, Valentin. Le fils ainé et ses deux demi-soeurs n'habitent pas la région et n'étaient vraisemblablement pas présents la nuit du drame.

La Citroën Picasso, habituellement utilisée par le père pour se rendre au travail et disparue après le drame, a été retrouvée dans la Drôme "à une quarantaine de kilomètres du lieu de l'incendie ", a indiqué France Bleu, vendredi. Elle aurait été filmée par des caméras de vidéosurveillance, plus tôt, avec un jeune homme non identifié au volant.

La section de recherche de la gendarmerie de Grenoble dirige l'enquête ouverte jeudi pour "assassinat". D'abord menée sous le contrôle du parquet de Bourgoin-Jallieu, l'enquête doit finalement être suivie par le parquet de Grenoble selon une information de France 3 Alpes. La priorité de l'enquête est de retrouver Valentin, de "préciser les conditions de survenue du décès" du couple et d'identifier l'origine de l'incendie.

La famille, installée dans ce village de 800 habitants depuis une quinzaine d'années, était "très bien intégrée" d'après le maire, Daniel Gaude. Le père de famille était son ancien conseiller municipal lors d'un précédent mandat, en charge de la cantine garderie. "Pour moi c'est incompréhensible (…), a-t-il confié à l'AFP. Je les connaissais bien, je ne peux en dire que du bien."