Ado retrouvé mort à Reims : malaise, suicide, meutre ? Les causes du décès encore floues

Ado retrouvé mort à Reims : malaise, suicide, meutre ? Les causes du décès encore floues Un adolescent de 15 ans a été retrouvé mort dans les toilettes d'un lycée à Reims, mardi 9 avril. Si la cause de sa mort reste inconnue, "aucun fait de harcèlement" n'a été démontré, selon le procureur.

Dans un lycée de Reims (Marne), un élève de 15 ans a été retrouvé, mardi 9 avril, mort dans les toilettes par des membres du personnel de l'établissement Saint-Jean-Baptiste de La Salle. Les causes du décès du lycéen sont toujours recherchées.  Son autopsie réalisée, jeudi 11 avril, élimine  toute "intervention extérieure" qui aurait pu être à l'origine de sa mort, a indiqué le procureur de la République de Reims, François Schneider. Mais l'examen médical laisse "des zones d'ombre". Ainsi, "il n'a pas été possible de déterminer avec exactitude les causes de la mort et désormais, il va être nécessaire d'attendre le résultat des analyses de sang", a-t-il précisé. D'autres résultats sont attendus dans les prochaines semaines.

Lors de sa conférence de presse,  le procureur de Reims a évoqué un "jeune homme sans histoire", qui était victime de "moqueries sporadiques qui ne peuvent pas être du harcèlement". Pour le moment, "aucun fait de harcèlement à son endroit n'a pu être démontré, contrairement à ce qui peut se raconter très abondamment sur les réseaux sociaux", a-t-il affirmé. "Ce n'est absolument pas ce qui ressort de l'enquête et des déclarations", a-t-il ajouté. Selon lui, aucun "élément objectif" permet d'accréditer la thèse d'un suicide. Le décès lié à une cause médicale est "l'hypothèse la plus probable".

Des "moqueries" évoquées

Batiste souffrait d'un certain "mal-être" au lycée, selon Didier Tilly, directeur de l'établissement. C'était "un jeune qui était en recherche" sur lui-même, "qui se questionnait comme beaucoup de jeunes de son âge", a-t-il indiqué avant d'évoquer des "moqueries". Selon France 3, la piste de l'orientation sexuelle de l'adolescent fait partie des hypothèses plausibles. Il était d'ailleurs suivi par la vie scolaire. Plusieurs élèves de l'établissement ont fait état de harcèlement. Le jeune homme aurait été "discriminé sur son orientation sexuelle", selon l'un d'entre eux. Batiste se serait même plaint auprès du personnel du lycée.

Une cellule de soutien psychologique a été mise en place au lycée Saint-Jean-Baptiste de La Salle. La ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet a réclamé "la lumière" sur ce décès. " La lumière doit être faite sur cette tragédie : c'est ce que j'ai demandé au réseau dont fait partie cet établissement ", a-t-elle réagi sur les réseaux sociaux.