Accusée d'antisémitisme, l'influenceuse Poupette Kenza s'en prend au gouvernement

Accusée d'antisémitisme, l'influenceuse Poupette Kenza s'en prend au gouvernement Après avoir tenu des propos antisémites sur Instagram, l'influenceuse s'est retrouvée au cœur de la polémique. Retour sur l'affaire Poupette Kenza.

"Je vous le dis, c'est clair et net, je suis une propalestinienne, je ne travaille pour aucune personne sioniste ou juive […]. Je n'ai aucun partenaire, aucun agent qui est juif ou quoi que ce soit", a déclaré l'influenceuse Poupette Kenza dans une story publiée mercredi 15 mai sur son compte Instagram suivi par plus d'un million de personnes. Des propos qui n'ont pas tardé à faire réagir jusqu'au sommet de l'État. La délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) a ainsi indiqué jeudi avoir signalé la vidéo au procureur.

Et tandis que l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a annoncé sur X avoir porté plainte contre Kenza Benchrif, de son vrai nom, pour "incitation à la haine et à la discrimination", estimant qu'au vu du nombre d'abonnés de l'influenceuse, de tels propos mettaient "en danger les juifs", la ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a rappelé sur le réseau social que "boycotter des femmes et des hommes en raison de leur identité ou religion, c'est évidemment illégal". Le député socialiste Arthur Delaporte a également dénoncé sur X une vidéo "d'une violence antisémite inouïe [...] inadmissible" et fait savoir qu'il avait "saisi Pharos", à savoir le site du gouvernement pour signaler les contenus et comportements illicites en ligne. 

La principale intéressée avait, pour sa part, publié une nouvelle vidéo peu après celle au cœur de la polémique, dans laquelle elle affirmait s'être "mal exprimée" et assurait ne rien avoir "contre les juifs". Cela n'a pas empêché Instagram de désactiver temporairement son compte jeudi après-midi. À nouveau accessible à tous quelques heures plus tard, le compte de Poupette Kenza présentait un nouveau message d'excuses sous forme écrite. Et si l'influenceuse y reconnaît avoir commis une "faute grave", elle insiste sur le fait que celle-ci était "involontaire". Poupette Kenza y revient également sur le signalement de la Dilcrah, accusant directement le gouvernement. "Selon moi, il est lamentable et dangereux que le gouvernement français m'utilise et me jette en pâture à des fins politiques", dénonce l'influenceuse, qui déplore faire désormais face à une "vague de haine, de violence sans précédent" et faire également l'objet de menaces de mort et de viol.