Militaire attaqué à Gare de l'Est : un suspect déjà connu et au profil inquiétant

Militaire attaqué à Gare de l'Est : un suspect déjà connu et au profil inquiétant Un homme a attaqué un militaire qui patrouillait Gare de l'Est dans la soirée du 15 juillet. Le suspect, déjà connu pour meurtre, a été interpellé et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte.

"Si la victime est hospitalisée, son pronostic vital n'est pas engagé" assurait le parquet de Paris, dans la soirée du lundi 15 juillet , après l'attaque d'un militaire à l'arme blanche. Les faits se sont déroulés à Gare de l'Est, vers 22 heures, pendant que le militaire de l'opération Sentinelle patrouillait pour sécuriser les lieux. L'homme a été victime d'un "coup de couteau" porté dans le dos, entre les omoplates, par un individu immédiatement interpellé par ses collègues. Les images de vidéosurveillance attestent que l'individu interpellé suivait les militaires depuis quelques minutes avant son passage à l'acte.

Le mis en cause a aussitôt été placé en garde à vue et une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre par le parquet de Paris. Les motivations de l'individu ne sont pas encore connues.

Un suspect connu pour "meurtre"

L'individu interpellé lundi soir est un homme de nationalité française, né en République démocratique du Congo en 1984 et naturalisé en 2006, selon une source policière dont les propos ont été recueillis par Le Figaro . Âgé d'une quarantaine d'années donc, il était connu des autorités pour des antécédents psychiatriques et "meurtre en 2018". A l'époque, le suspect avait mortellement poignardé un homme de 22 ans à la station Châtelets-les-Halles, mais n'avait pas été jugé car considéré comme pénalement irresponsable en raison de l'abolition de son discernement. Une expertise psychiatrique avait permis de déceler une "probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu'à actuellement" chez le suspect d'après l'AFP.

Les motivations et les circonstances de l'attaque restent floues, d'autant plus au regard du profil psychiatrique du suspect. Lequel se dit chrétien et aurait crié "Dieu est grand" en français avant d'attaquer le militaire. D'après des sources policières du Parisien, le mis en cause aurait indiqué avoir agir "parce que les militaires tuent des gens dans son pays". 

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a réagi à l'attaque du militaire sur le réseau social X. Il a fait part de ses "pensées au militaire blessé ce soir à la gare de l'Est, déployé dans le cadre de l'opération Sentinelle" ainsi que de son "soutien et [sa] reconnaissance à nos forces armées qui participent plus que jamais à assurer la sécurité des Français" alors que les Jeux olympiques de Paris débutent dans moins de quinze jours. Selon franceinfo Sébastien Lecornu a prévu de se rendre au chevet du militaire ce mardi 16 juillet, au lendemain de l'attaque, à l'hôpital militaire de Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine).