El Hussein Kheifri : qui est le suspect de l'attaque contre la synagogue de La Grande-Motte ?

El Hussein Kheifri : qui est le suspect de l'attaque contre la synagogue de La Grande-Motte ? Identifié par la vidéosurveillance puis interpellé dans un département voisin, l'auteur présumé de l'attaque visant la synagogue de La Grande-Motte est inconnu des services de renseignements. Qui est-il ?

La cavale de l'incendiaire présumé qui s'est attaqué à la synagogue Beth Yaacov, à La Grande-Motte, samedi 24 août, n'aura pas duré longtemps. Le principal suspect a été interpellé, dans la soirée, à Nîmes. Repéré grâce au bornage de son téléphone, dans un quartier sensible de Nîmes, à moins d'une cinquantaine de kilomètres de La Grande-Motte, les officiers du RAID et de la BRI ont pu procéder à son interpellation en fin de soirée, après un échange de coups de feu où seul le suspect a été blessé. Conduit à l'hôpital, il n'a pas encore pu être entendu par les forces de l'ordre qui établissent son profil depuis deux jours.  

L'homme interpellé est inconnu des services de renseignements mais il figure dans les fichiers de police pour usage de stupéfiants, a indiqué BFMTV. Il s'appelle El Hussein Kheifri et est âgé de 33 ans. Ressortissant algérien en situation régulière et père d'un enfant né en 2019, il est arrivé en France "en 2018 en passant par l'Espagne" selon Valeurs actuelles, et a vécu à La Grande-Motte puis à Nîmes. Pendant quelque temps, il fréquentait une mosquée de Nîmes avant de s'en voir refuser l'accès. En cause, il aurait été à l'origine de plusieurs problèmes avec des fidèles. Aussi connu pour être un squatteur, c'est dans un logement qu'il occupait illégalement qu'il a été arrêté samedi un peu avant minuit.

Le parquet nationale antiterroriste (PNAT) a précisé qu'il avait été blessé au visage ainsi qu'au bras et que son état nécessitait une intervention chirurgicale. L'opération devait se dérouler au cours du week-end pour qu'il soit transféré vers Paris, ce lundi 26 août. Une enquête pour "tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste", "destruction par moyen dangereux en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes" a été ouverte par le PNAT. Entre-temps, la police a aussi interpellé trois autres personnes, dont deux proches du suspect des hommes d'une trentaine d'années. 

Identifié grâce à la vidéosurveillance

Très rapidement après avoir déclenché plusieurs incendies aux abords de la synagogue, l'homme est repéré par une caméra de vidéosurveillance et une image de lui a circulé, notamment sur les réseaux sociaux. Elle montrait un homme, le visage découvert, avec un drapeau palestinien noué autour de la taille et un keffieh sur la tête. Dans ses mains deux bouteilles en plastique qui auraient pu contenir le combustible qui lui a permis de déclencher les incendies. L'homme semblait également en possession d'une arme à feu perceptible à sa taille. Non loin de la synagogue les policiers ont retrouvé une hache avec des inscriptions en arabe.