Affaire Nahel : de nouveaux éléments sur le tir du policier

Affaire Nahel : de nouveaux éléments sur le tir du policier Après consultation du dossier d'instruction, Europe 1 et le JDNews révèlent de nouveaux éléments concernant le tir du policier et les blessures constatées sur le corps de Nahel.

Le drame avait embrasé la France. Nahel Merzouk, un adolescent de 17 ans a été tué à bout portant par un policier après un refus d'obtempérer, à Nanterre le 27 juin 2023. Ce mercredi 18 septembre, après plus d'un an d'enquête, Europe 1 et le JDNews, deux médias du groupe Bolloré, annoncent avoir eu accès au dossier d'instruction de "plusieurs milliers de pages de procédure", permettant de mieux comprendre comment la mort du jeune garçon est survenue.

Ces nouveaux éléments devront être confrontés avec la version des parties civiles

D'après Europe 1, et "contrairement à ce qu'affirment les passagers de la voiture, les policiers n'ont pas frappé Nahel Merzouk avec la crosse de leur pistolet. L'autopsie est formelle, il n'y a pas de trace de coups", selon le média. De plus, les ecchymoses sur le bras droit de Nahel "ont été causées au moins 18 heures avant le décès du jeune homme", peut-on lire.

Mais ce n'est pas tout, de nouveaux éléments sur le tir du policier sont également évoqués. "Nahel Merzouk a appuyé sur le bouton start&stop, puis en même temps sur la pédale de frein avant de passer le levier de vitesse sur le mode "drive" et enfin accélérer. Ce qui a conduit à faire dévier le tir du policier dont le coude reposait sur le pare-brise de la voiture", affirme Europe 1. Toutefois, il n'est pas expliqué dans les articles des deux médias, ce qui prouve, factuellement, que les quatre actions citées précédemment ont bien été réalisées. Ni, pourquoi le policier a fait usage de son arme. Ces éléments, au même titre que la présence d'ecchymoses sur le bras droit de Nahel, devront être confrontés avec la version des parties civiles, et constitueront une base de compréhension pour les juges chargés d'instruire le dossier.

"La volonté de tuer ne transparait pas à la lecture des procès-verbaux et des expertises (...) Tout au long de l'enquête, les deux policiers n'ont jamais changé de version", indique le média. Désormais, les juges devront déterminer si les "indices graves et concordants" peuvent, ou non, se transformer en "charges" solides pour renvoyer les policiers devant une juridiction, rappelle le JDNews. Pour l'heure, Florian M., le policier qui a tiré est mis en examen pour homicide volontaire. Le deuxième, qui se trouvait proche du véhicule, est placé sous le statut de témoin assisté pour complicité de meurtre. Les juges rendront leur verdict dans les semaines à venir.