Deux fillettes victimes d'agression sexuelle par des camarades de classe dans le Tarn-et-Garonne, que s'est-il passé ?

Deux fillettes victimes d'agression sexuelle par des camarades de classe dans le Tarn-et-Garonne, que s'est-il passé ? Une enquête a été ouverte par le parquet de Montauban. Les faits remonteraient à juin dernier.

Les faits étaient jusqu'ici restés un véritable secret de polichinelle. C'est finalement un parent d'élève, proche des victimes, qui a décidé de briser l'omerta. Le père de famille se dit aujourd'hui scandalisé que les deux fillettes âgées de 9 ans aient dû changer d'école primaire à la rentrée pour ne pas être confrontées quotidiennement en classe à leurs agresseurs, ce qui a contraint leurs parents à les inscrire dans une école privée, relaie La Dépêche. "On a l'impression que certains veulent étouffer les faits, qu'il ne faut surtout pas en parler", explique-t-il.

La genèse de cette affaire remonte à la toute fin de l'année scolaire dernière. Tout serait parti "d'un jeu d'enfants de cap ou pas cap", confie au journal local une autre source. En juin 2024, à quelques jours du début des grandes vacances et alors que les enseignants se trouvaient en sous-effectif après un arrêt maladie, trois garçons, âgés de 8 à 10 ans, ont joué "à se montrer leurs zizis dans la cour de récréation" de l'école communale de Bioule, en Tarn-et-Garonne. Interpellés par les deux fillettes, qui ont qualifié le jeu de "dégueulasse", l'un des garçons aurait alors balancé : "Tu n'es pas cap de l'embrasser !"

Le jeu aurait pu en rester là, mais mises sous pression, les fillettes ont fini par embrasser les sexes de leurs camarades de classe. Quelques temps après, l'une des jeunes filles a évoqué les faits auprès de l'équipe pédagogique. Interrogé par Le Parisien, le procureur de la République de Montauban, Bruno Sauvage, assure que l'affaire est prise très au sérieuse. "Une enquête est en cours et elle devra notamment déterminer le discernement des jeunes garçons impliqués", explique-t-il. À ce jour, l'une des fillettes serait pour sa part toujours suivie par une psychologue en répercussion à cette agression sexuelle. Quant aux familles, elles estiment être "doublement punies" et "ne comprennent pas pourquoi ce sont elles qui ont dû quitter" l'école et payer un établissement privé pour éloigner leurs enfants des agresseurs, confie un proche à La Dépêche