Monténégro : une dispute familiale tourne en fusillade et fait au moins douze morts

Un homme a tué au moins douze personnes, principalement des membres de sa famille, en tirant dans un restaurant au Monténégro. Deux mineurs ont été tués. Le tireur s'est ensuite suicidé.

Une dispute familiale qui a tourné au drame. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une famille était réunie dans un restaurant d'une localité du sud du Monténégro, près de Cetinje. Selon le ministre monténégrin de l'Intérieur qui s'est exprimé à la radiotélévision publique (RTCG), une dispute familiale a tourné au drame lorsqu'un homme âgé de 45 ans a "tué plusieurs personnes en utilisant des armes à feu", avant de fuir le bâtiment. Au moins douze personnes sont mortes, dont deux mineurs. Deux sont encore grièvement blessées, selon le Premier ministre, Milojko Spajić, qui a annoncé un deuil national de trois jours. Le premier bilan faisait état de morts et quatre blessés

"Nos pensées vont ce soir aux familles qui ont perdu des proches et aux habitants de Cetinje. Tout le Monténégro ressent et partage votre douleur. Nous prions pour le rétablissement de tous les blessés", a écrit sur X le président du pays, Jakov Milatovic.

L'assaillant a été rattrapé dans sa fuite par la police. Encerclé, il s'est vu demandé de lâcher son arme, mais n'a pas obéi et a retourné son arme contre lui-même, se tirant "une balle dans la tête", explique le chef de la police à la presse. La police a tenté de le conduire à l'hôpital, mais il n'a pas survécu.

La piste du crime organisé finalement écartée

Le Premier ministre précise qu'il ne s'agirait "que d'une bagarre dans un restaurant, au cours de laquelle des armes ont été dégainées, et qui a dégénéré". De quoi se questionner sur "qui sont ceux qui peuvent avoir des armes au Monténégro". Il ne s'agit donc pas des conséquences du crime organisé qui sévit dans la région, comme l'a confirmé la police dans un communiqué : ce drame n'est "pas le résultat d'une confrontation entre des groupes appartenant au crime organisé".

Il faut dire que la région est particulièrement touchée par les règlements de compte qui découlent de ce crime organisé. Rien qu'à Cetinje, deux personnes sont mortes en juin dans une explosion visant des chefs de gang présumés et un membre d'un gang a été tué par un tir de sniper dans son jardin.