Ils donnent un nom "diabolique" à leur bébé : les autorités allemandes refusent et leur interdisent

Ils donnent un nom "diabolique" à leur bébé : les autorités allemandes refusent et leur interdisent Ils souhaitaient appeler leur garçon "Lucifer". Le tribunal de Rostock s'y est fermement opposé, suscitant la colère des parents.

L'originalité a ses limites. Et le tribunal de Rostock, en Allemagne, les a rappelées. Comme le rapporte le quotidien allemand The Bild, s'il n'existe pas de directives très claires en matière de prénom autorisé pour nommer son enfant, la justice peut parfois s'opposer au choix des parents. C'est le cas de ce couple qui souhaitait appeler son fils "Lucifer". Un prénom qui peut surprendre dans l'Hexagone où le nom de l'ange déchu, souvent associé au diable, est bien connu de tous, mais qui outre-Rhin n'existe pas sous cette orthographe précise.

En effet, en allemand, "Lucifer" s'écrit "Luzifer". Un argument qui n'a cependant pas convaincu l'état civil. Alors que les parents de l'enfant tentaient d'enregistrer leur nouveau-né avec ce prénom, celui-ci a été refusé sous motif qu'"il mettait en danger le bien-être de l'enfant", explique Ulrich Kunze, porte-parole de la ville située au nord de l'Allemagne. Une décision pas acceptée par les parents, qui ont donc saisi le tribunal, espérant obtenir gain de cause. Mais c'est finalement au bureau d'enregistrement que la justice a donné raison en ce début d'année. Selon The Bild, ce n'est pas la première fois que des parents essaient d'appeler leur enfant "Lucifer" en Allemagne. En 2017, le tribunal de Cassel, dans le centre du pays, avait également refusé que des parents donnent ce prénom à leur fils.

Comme en France (depuis la loi du 8 janvier 1993), les parents allemands sont plutôt libres sur leurs choix de prénoms. En revanche, face aux excès de créativité de certains, il a depuis été précisé que les noms communs ne peuvent par exemple pas constituer un prénom. "Telefon", téléphone en français, "Eisenbahn", chemin de fer, ont ainsi été refusés par l'état civil, tout comme des noms susceptibles de porter préjudice à l'enfant, qui pourrait subir des moqueries. C'est le cas du prénom "Popcorn", déjà retoqué outre-Rhin. Dans l'Hexagone, le prénom Lucifer a aussi été soumis à l'état civil. Comme en Allemagne, il avait été refusé.