Affaire Doualemn : une opération de police vigoureuse pour son arrestation, à l'aube

Affaire Doualemn : une opération de police vigoureuse pour son arrestation, à l'aube L'influenceur Doualemn a été interpellé ce jeudi 20 mars, tôt, à son domicile de Montpellier. Il est placé dans un centre de rétention administrative.

L’influenceur Doualemn a dû se plier à la volonté des forces de l'ordre ce jeudi 20 mars. Très tôt, celui dont le vrai nom est Boualemn Naman a été interpellé à son domicile de Montpellier. L'opération de police a conduit immédiatement à son transfert à Paris pour le placer en Centre de Rétention Administrative. Selon les informations de BFMTV, cette décision a été prise "en vue de son expulsion", un nouvel arrêté d'expulsion a en effet été pris à son encontre. Les juges de la commission d'expulsion (Comex) de l'Hérault avait rendu un avis favorable à la demande des autorités d'expulser "Doualemn", le mercredi 12 mars.

Le 6 février 2025, le tribunal administratif de Melun avait annulé l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) de l'influenceur algérien, cette décision était survenue une semaine après que la justice française a déjà suspendu l'expulsion en urgence de Doualemn vers l'Algérie décidée par Bruno Retailleau. En cause, selon le juge des référés du tribunal administratif de Paris, le fait que la procédure d'urgence dégainée par le ministre de l'Intérieur n'était alors pas justifiée. Pour autant, la justice n'avait pas totalement contredit Bruno Retailleau non plus. Le tribunal administratif de Paris avait en effet reconnu que Doualemn représentait une "menace grave à l'ordre public justifiant une expulsion". Il avait également refusé de suspendre le retrait de son titre de séjour acté par le ministre de l’Intérieur.

Invité de LCI mi-février, Bruno Retailleau avait assuré qu’il y avait "des points sur lesquels on doit changer la loi", notamment les "règles juridiques qui ne protègent pas la société française". Une déclaration rapidement soutenue par son prédécesseur, aujourd’hui ministre de la Justice, Gérald Darmanin : "S'il faut modifier la loi une nouvelle fois pour que les choses soient extrêmement claires et que la République et l'État ne fassent pas preuve d'impuissance, mais expulsent du territoire national toute personne étrangère irrégulière. Alors, il faudra modifier la loi."

Début janvier, ce ressortissant algérien avait attiré l'attention des autorités après avoir publié des vidéos sur le réseau social TikTok à destination de ses quelque 168 000 abonnés. L'une d'elles avait particulièrement retenu l'attention. Il y était question, selon les autorités, d'appel au meurtre d'un opposant au régime algérien. La justice évoquait, elle, plutôt une incitation à "attraper" cet homme et à lui infliger une "correction sévère". Expulsé en urgence vers l'Algérie, l'influenceur avait finalement été renvoyé le soir même à la France, ce qui avait provoqué une crise diplomatique entre les deux pays dont les relations étaient déjà tendues.