Disparition de Julie Michel : pourquoi l'enquête est relancée sept ans après sa clôture ?
C'est peut-être bientôt la fin d'une longue période d'incertitude pour les proches de Julie Michel. La jeune femme de 26 ans avait disparu dans des circonstances étranges lors d'un road-trip, un voyage en voiture, au mois de juillet 2013. Le parquet de Toulouse s'était saisi de l'affaire et avait envisagé plusieurs pistes. Sa voiture a été retrouvée sur un parking du col de Port de Lers, en Ariège, avec ses affaires, des provisions et même de l'argent en liquide. Le parquet avait envisagé une disparition volontaire, un accident de randonnée et même un embrigadement au sein de la secte Enki. Cette dernière piste était privilégiée étant donné que la jeune femme s'intéressait particulièrement à cette secte avant de disparaître. Sa mère a même reconnu y avoir "cru parce que Julie était vraiment dedans, mais elle n'aurait pas laissé de l'argent (270 euros en liquide, ndlr), des courses et son sac dans la voiture", explique Betty Lefebvre à nos confrères de BFMTV. Le dossier a été fermé en 2018, après qu'aucune piste n'a été concluante.
Mais "le dossier n'est pas tombé dans l'oubli", se réjouit la mère de la jeune femme. L'enquête a été rouverte et prise en charge par la Section de recherches de Toulouse, apprend-on de France 3. Betty Lefebvre explique avoir rencontré une juge d'instruction du tribunal de Toulouse, jeudi 3 avril, et serait sortie "satisfaite" du rendez-vous : "La juge d'instruction est dans une démarche de vouloir connaître la vérité. Ça me soulage et ça me donne de l'espoir."
Deux nouveaux éléments
Selon la mère de Julie Michel, deux éléments auraient permis à la réouverture de l'enquête. En effet, les faits ont été déqualifiés en "homicide" ou "enlèvement et séquestration", au lieu de "disparition inquiétante". La piste d'une mauvaise rencontre est aujourd'hui explorée par les enquêteurs. "Je sais que l'on va peut-être apprendre le pire", reconnaît Betty Lefebvre, qui se réjouit tout de même que "l'affaire ait été prise en charge, c'est quelque chose de précieux".