Agathe Hilairet retrouvée : son corps analysé, une autopsie effectuée pour expliquer la mort
- Agathe Hilairet, la joggeuse de 28 ans portée disparue depuis le 10 avril a été retrouvée. Son corps a été découvert dimanche 4 mai au sud de la commune de Vivonne, selon le parquet de Poitiers.
- Une autopsie a été effectuée, a indiqué le parquet. Cette expertise, conduite pour déterminer les causes de la mort, ne s'est pas révélée fructueuse.
- Mi-avril, une information judiciaire pour enlèvement et séquestration contre X avait été ouverte par le parquet de Poitiers pour renforcer "les investigations techniques, les analyses (ADN, numériques), les auditions, les perquisitions" et donner aux enquêteurs "l'ensemble des prérogatives d'enquête".
- Si le dispositif opérationnel mobilisant une centaine de gendarmes à Vivonne pour retrouver Agathe Hilairet avait été levé, les investigations se sont pouruivies dans le cadre de la cellule nationale d'enquête, composée d'une vingtaine d'agents.
- L'hypothèse d'une mauvaise rencontre est toujours privilégiée dans le cas Agathe Hilairet.
23:04 - Aucune piste n'est privilégiée pour le moment
L'autopsie réalisée sur le corps de la victime n'a pas, pour l'instant, permis de déterminer de manière précise les causes de son décès. À ce stade, toutes les hypothèses restent ouvertes, et les résultats des analyses techniques prévues dans les prochaines heures pourraient permettre d'établir si la cause du décès résulte d'un accident ou s'il s'agit d'un acte criminel.
Lors des premières investigations, les enquêteurs avaient envisagé la piste du suicide, mais cette hypothèse a été rapidement écartée, bien que non totalement abandonnée. Cette décision a été prise après avoir recueilli des témoignages de proches de la victime, qui ont semblé apporter de nouveaux éléments et nuancer cette possibilité. Les enquêteurs continuent donc d'examiner toutes les pistes, afin de faire la lumière sur les circonstances entourant ce décès mystérieux.
20:09 - Les limites de l'autopsie face au temps
Lorsqu’un corps est découvert trois semaines après le décès, les médecins légistes se heurtent à une réalité implacable : le temps efface les traces. La décomposition, déjà bien avancée à ce stade, complique fortement l’identification des causes de la mort. Les tissus sont altérés, les organes parfois méconnaissables. Dans ces conditions, certaines lésions — comme des ecchymoses internes, des traces d’asphyxie ou des fractures fines — peuvent tout simplement ne plus être visibles.
L’état du cadavre dépend aussi de nombreux facteurs : température ambiante, humidité, exposition à l’air libre ou enfermement. Un corps conservé au froid ou dans un lieu sec se dégradera plus lentement, mais passé un certain délai, même les examens toxicologiques peuvent s’avérer peu concluants. Les substances ingérées ou injectées, comme l’alcool ou certains médicaments, ne sont parfois plus détectables, ou bien leur concentration est devenue impossible à interpréter avec certitude.
18:37 - Des analyses sont en cours
Le corps a été retrouvé au sud de la commune de Vivonne, d'où la victime était partie avant sa disparition. Des analyses de radiologie, de toxicologie, mais aussi des insectes retrouvés sur le corps sont en cours. Un scanner pourrait aussi être réalisé pour détecter des possibles lésions sur le corps. Dans certains cas, un arrêt cardiaque "ne laisse pas de traces visibles" et ne pourrait pas être détecté lors d'une autopsie, détaille sur BFMTV le docteur Rambaud, médecin légiste.
17:45 - Une autopsie menée sur Agathe aujourd'hui
"L’autopsie réalisée ce jour n’a pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès. [...] Plusieurs analyses complémentaires sont en cours afin de poursuivre les investigations", a fait savoir le procureur Cyril Lacombe dans un communiqué.
17:40 - Le corps retrouvé est bien celui d'Agathe
Le parquet a rendu publiques ce lundi les premiers éléments des analyses effectuées sur le corps découvert hier. Les "premières constatations effectuées ont permis de confirmer" qu'il s'agissait du corps de la joggeuse de 28 ans, a fait savoir le magistrat.
17:35 - Le corps d'Agathe retrouvé dans un "sous-bois en périphérie des zones de recherches"
Le corps d'Agathe Hilairet a été retrouvé ce dimanche 4 mai au sud de la commune de Vivonne, a fait savoir le parquet. Les enquêteurs avaient déployé un très important dispositif de recherches, mais sans parvenir à retrouver la jeune femme. La dépouille était pourtant très proche de la zone de recherche.
Agathe, 28 ans, n'avait plus donné signé de vie depuis qu'elle a quitté le domicile de ses parents, le matin du jeudi 10 avril 2025 alors qu'elle entamait son jogging vers 10h30. Ne la voyant pas rentrer, son père avait donné l'alerte et une enquête pour "disparition inquiétante" avait été ouverte par le parquet de Poitiers, puis un appel à témoins avait été diffusé par la gendarmerie. Il décrivait une femme "anorexique", pesant 35kg pour 1m65. Une mention qui a été modifiée par la suite, avec la mention d'une "taille très mince", sans précision de son poids. Elle portait une "tenue de joggeuse", à savoir un short noir et un sac de course, le jour de sa disparition.
Le lundi 14 avril, le parquet de Poitiers avait annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour enlèvement et séquestration contre X, pour renforcer "les investigations techniques, les analyses, les auditions, les perquisitions" et donner aux enquêteurs "l'ensemble des prérogatives d'enquête".
Les enquêteurs privilégiaient encore fin avril l’hypothèse d’une mauvaise rencontre. Un témoignage évoquait une personne au comportement jugé suspect, mais cette information n'a pas été confirmée. D’après Le Parisien, la piste du suicide, bien que non écartée, ne figure pas parmi les scénarios privilégiés par les gendarmes. Son quotidien "n'évoque pas de pensées suicidaires", à la lecture du journal intime de la jeune femme. La jeune femme était secrétaire dans une association sociale à Poitiers et ses dernières recherches internet récentes se concentraient sur la recherche d’un nouvel emploi, assurait fin avril Le Parisien.
Enfin, les proches de la jeune femme ne pensaient pas non plus à cette hypothèse alors qu’un proche du dossier confiait, toujours au Parisien, qu’il serait étonnant "de partir courir et de décider de mettre fin à ses jours après 10 km". Les enquêteurs ont découvert dans son logement des indices semblant éloigner l’hypothèse d’une fugue planifiée, selon une source proche de l’enquête à l’AFP.