Dino Scala, le "violeur de la Sambre", s'offusque devant les enquêteurs, les explications de son avocate
Déjà condamné à 20 ans de réclusion criminelle en juillet 2022 pour une série de 54 viols, tentatives de viols et agressions sexuelles ou tentatives d'agressions sexuelles commis à proximité de la rivière Sambre entre 1998 et 2018, Dino Scala se retrouve à nouveau dans le viseur des enquêteurs. Comme l'annonçait dès mercredi soir RTL, celui que l'on surnomme le "violeur de la Sambre" est au cœur d'une nouvelle information judiciaire. Il a été convoqué ce jeudi 15 mai au matin au tribunal judiciaire de Valenciennes pour un tout premier interrogatoire dans le cadre de cette instruction. Ouverte depuis 2023, cette nouvelle information judiciaire porte sur 16 nouveaux cas de violences sexuelles commises entre 1986 et 1990. À noter toutefois que 14 d'entre eux avaient déjà été étudiés puis écartés en raison du mode opératoire qui ne semblait pas lui correspondre. Les enquêteurs ont décidé de revenir sur cette décision.
Jeudi en fin d'après-midi, à l'issue de cette convocation, Dino Scala a finalement été mis en examen pour 13 nouveaux faits de violences sexuelles, dont un viol, indique Ici Nord. Il a été placé sous le statut de témoin assisté dans les trois autres affaires. Les faits qui lui sont reprochés remontent entre 1986 et 2009, précise le juge des libertés et de la détention au média local.
Dino Scala "ne reconnaît aucun de ces faits" a indiqué son avocate Me Margaux Mathieu auprès de BFMTV ce jeudi soir. Selon elle, les mises en examen "sur le fondement d'un mode opératoire similaire" ne reposent pas sur des éléments assez solides. "Je mets en avant, des PV qui sont au dossier, des dizaines de suspects qui n'ont jamais été entendus qui opéraient exactement de la même manière, tôt le matin, très souvent avec un couteau, en attaquant par derrière, donc c'est un manque de sérieux absolu", a-t-elle accusé. Elle reconnaît les agressions admises par Dino Scala et pour lesquelles il a déjà été condamné, mais elle estime que ce n'est pas "acceptable qu'on lui impute des faits commis par d'autres", comme le relaie Le Figaro.
Ce que l'on sait de ces nouveaux faits de violences sexuelles
L'avocate a expliqué que son client a toujours coopéré avec les enquêteurs et qu'il est toujours "dans ce même état d'esprit consistant à dire la vérité mais il refuse de reconnaître des faits". Dénonçant une "nouvelle affaire Scala" qui n'en est pas une, selon elle, l'avocate a souhaité que le plus de témoins possibles soient entendu pour pouvoir déterminer l'auteur des faits. Elle a fait part de sa crainte d'aboutir à "des erreurs judiciaires qui bénéficieraient uniquement aux véritables agresseurs de ces 16 victimes, qui ne seraient alors jamais inquiétés". Pour rappel, sur les 56 faits qui lui avaient été reprochés lors de son procès en 2022, Dino Scala en avait reconnu 40 et contesté 16.
Selon les informations d'Ici Nord, trois des nouveaux faits concerneraient des adolescentes de moins de 15 ans. Dino Scala aurait notamment été mis en examen ce jeudi pour un viol commis en 1989 à Marpent sur une adolescente de 13 ans. Lui est également reproché une agression sexuelle sur une jeune fille de 14 ans. Les faits auraient eu lieu en 1994, à Bachant. Il pourrait également avoir tenté d'agresser sexuellement une adolescente de 15 ans, alors inconsciente, en 1999, à Hautmont. Deux cas de violences sexuelles survenus en 1990 et en 1986 sur la commune d'Aulnoye-Aymeries sont aussi reprochés à Dino Scala. Dans six autres cas rapportés, dont un survenu en octobre 2009 à Assevent, il aurait tenté d'agresser sexuellement une femme en la menaçant avec un couteau. À chaque fois, la "résistance de la victime" l'aurait empêché d'aller au bout de son acte, avance Ici Nord.