AZF : pourquoi Total est blanchi
Les plaintes déposées contre Total et son ancien PDG Thierry Desmarets ont été jugées irrecevables par la cour d'appel de Toulouse ce lundi 24 septembre. En 2009, le jugement en première instance avait sévèrement mis en cause l'organisation de l'usine, mais relaxait dans le même temps le groupe et son patron au bénéfice du doute. A l'époque, aucune preuve matérielle démontrant que le produit chloré DCCNa, qui avait été malencontreusement apporté sur un tas de nitrate d'ammonium, n'avait pu étayer la piste des experts judiciaires.
Le verdict rendu aujourd'hui met définitivement "hors de cause" Total et Thierry Desmarest dans le drame qui a fait 31 morts le 21 septembre 2001. Les parties civiles avaient déposé une citation directe à leur encontre pour que les sanctions ne se limitent pas aux "lampistes", c'est à dire à l'industriel exploitant l'usine et à son ancien directeur. La citation directe a été rejetée, le tribunal estimant que la responsabilité de l'accident incombait à l'exploitant Grande Paroisse - filiale de Total -, le condamnant par là-même à 225 000 euros d'amende. L'ancien directeur de l'usine, Serge Biechlin, a été condamné à 3 ans de prison, dont 1 an ferme, pour "homicides involontaires" par "négligence ou imprudence" et à 45 000 euros d'amende.
EN VIDEO : EN 2011, pour rendre hommage aux victimes de l'accident, un cratère avait été dessiné en trompe-l'oeil sur le parvis de la gare Montparnasse.
Et aussi sur L'Internaute

Catastrophe AZF : 10 ans après, des troubles auditifs et psychologiques
Le 21 septembre 2001, un stock de nitrate d'ammonium explosait dans l'usine AZF de Toulouse, entraînant la mort de 30 personnes et faisant 2 500 blessés et de lourds dégâts matériels. Lire