François, Thomas, Valérie: 2 hommes, 1 femme, 3 possibilités.

D'abord, un évènement. Déjà affublé d'un nom propre, "Le Tweet". Puis, des réactions. Les réseaux sociaux s'animent, partages des articles de nos plus grands journaux sur lesquels les éditorialistes les plus pointus ont jugé bon de relayer l'anecdote.


Une question qui me vient en tête, avant la rédaction de cette chronique: dans quelle catégorie puis-je la ranger? Politique, société, magazine... François, Thomas, Valérie: 2 hommes, 1 femme, 3 possibilités.

D'abord, un évènement. 
Déjà affublé d'un nom propre, "Le Tweet". 
Puis, des réactions. 

Les réseaux sociaux s'animent, partages des articles de nos plus grands journaux sur lesquels les éditorialistes les plus pointus ont jugé bon de relayer l'anecdote, confortablement planqués derrière leur fameux "mes tweets n'engagent que moi", sorte de bénédiction pontificale justifiant le partage du dernier des ragots en date.
Remontons le temps. Le 12 Juin 2012, Valérie Trierweiler, journaliste à Paris Match et animatrice de l'émission Itinéraires sur la chaîne Direct 8, exprime et affiche librement son soutient au candidat de la 1ère circonscription de Charente-Maritime Olivier Falorni. 
[Arrêt sur image]
Tout va bien dans le meilleur des mondes. Une femme, citoyenne, indépendante, se lance dans le leadership d'opinion sur la toile. Après tout, c'est ça la démocratie telle que nous la concevons. La démocratie que l'on souhaite, nous pays libre et Etat-providence, répandre à travers le monde, notamment au Sahel, ou en Côte d'Ivoire, bientôt au Mali, mais peut-être pas en Syrie.
Sauf qu'il y a un couac. Olivier, que personne ne connait, se voit tout à coup être bénéficiaire du statut d'icône médiatique le temps d'un premier tour. Pourquoi? Car il est ni plus ni moins qu'un dissident socialiste face à l'ex-femme de l'actuel président normal, qui plus est soutenu par la dernière copine (du président normal) en date. 
Ce qui au départ relève de la simple expression démocratique se transforme alors champs de bataille médiatico-politico-parisiano-numérique. Le tout-Paris se défoule et les grands mots sont prononcés. "Trahison", "courage", "ex-femme", "conflit-d'intérêt", etc...
Chacun des deux candidats du grand jeu Vote Story passe au confessionnal, geindre et sangloter sa peine sur les méchants "on dit" qui en découlent. 
Ségolène, à l'écran, ne cache pas sa colère. Cependant, nous en ignorons toujours les véritables raisons. Sont-elles politiques? Personnelles? Évidemment, il y a un peu des deux, c'est normal, c'est humain. Mais quelles en sont leurs proportions respectives ? Elle qui avait fondu en larmes après sa cuisante défaite aux primaires socialistes de l'année dernière, elle qui est connue pour être LA carriériste de la 5ème république, victime de ce désolant cliché qui veut que "Madame" s'occupe des enfants et du souper de "Monsieur".

Valérie, elle, a gagné des points. Que l'on parle en bien ou en mal de... "THE TWEET"... pourvu que l'on en parle. Valoche passe en à peine quelques semaines d'intervalles de la journaliste de Direct 8 que l'on reconnait vaguement, à première "Première-Petite-Amie" de l'histoire de la République Française, à mis-à-jour officielle de Cécilia Attias. Une autre question reste en suspens: que serait-il advenu de la e-réputation de François si ce dernier avait engagé le fringant publicitaire en tant que directeur artistique de ses meetings de campagne aux dernières présidentielles ?

Et aujourd'hui, un mois après... Le Tweet... c'est Thomas qui entre en scène. 

Tout comme son président normal de père, Thomas Hollande avait décidé de la jouer "light" sur la relation publique. Thomas Hollande, c'est Jean Sarkozy avec des diplômes. Il a tellement été discret, que le nom même de "Thomas Hollande" sonne faux à nos oreilles, alors que celui de "Jean Sarkozy" relève de l'évidence même, de ce qui va de soi.
Sauf que Thom'Ho a craqué. Et c'est le journal de FOG qui attrape l'exclusivité. Le jeune avocat déballe ses sentiments à la lumière du jour, avant de se semi-rétracter en accusant le journal Le Point d'avoir "déformer ses propos", pour finir par ne plus donner de commentaire, nous renvoyant à la prochaine interview télévisée du Chef de l'Etat pour le 14 juillet à venir.
Et qui doit gérer tout ça ? François. L'air de la e-life est bel et bien installé, et personne n'y échappera, pas même le plus normal des présidents adepte du TGV et de la dernière Citroën DS5. Et à ses côtés, sa compagne Valérie et son fils Thomas. Une dernière question me vient alors en tête: dans quelle catégorie placeriez-vous cette chronique: "politique", "société", ou "magazine" ?