Madeline Stuart : atteinte du syndrome de Down, elle veut devenir mannequin
Le mannequinat a toujours été un milieu strict, obéisssant à des règles drastiques. Depuis quelques mois, les esprits évoluent. Les mannequins "grande taille" ont su faire parler d’elles, la jeune Winnie Harlow atteinte de vitiligo est devenue égérie de la marque Desigual... C'est maintenant au tour de la jeune Madeline Stuart de briser les préjugés et tenter d'imposer une physionomie différente.
Cette jeune fille originaire de Brisbane en Australie est atteinte du syndrome de Down (Trisomie 21) mais se laisser enfermer dans la maladie était pour elle impensable. Son ambition a commencé en 2014, lorsque Madeline a débuter un stage de remise en forme après une prise de poids due à la maladie. La jeune femme de 18 ans a commencé à faire régulièrement du sport comme de la natation et de la danse, et elle a même rejoint une équipe de pom-pom girls. Ces nouvelles activités sont rapidement devenues une habitude, et, après avoir perdu 20 kilos, Madeline annonce à sa mère qu’elle veut devenir mannequin. Pas du tout surprise par cette nouvelle, Rosanne ne peut que soutenir sa fille. Au fil du temps, elle a vu Madeline prendre confiance en elle : "elle aime lorsqu’on lui prête attention quand elle est sur scène pendant ses compétitions. Elle prend aussi toujours des millions de photos d’elle donc elle aime la présence de l’appareil photo".
Désormais, Madeline est une jeune femme pleine d’ambition et de confiance en elle. Avec l’aide de sa mère, mais aussi de sa meilleure amie et de son petit copain, elle tente de se lancer dans une carrière de mannequin. Premier étape : se trouver un agent. Si l’adolescente veut se lancer dans cette carrière, c’est tout d’abord parce que c’est ce qu’elle aime, mais c’est aussi pour passer un message au monde entier : il n’y a pas de standard de beauté précis. Rosanne, sa mère, veut également prouver que les personnes atteintes du syndrome de Down sont des personnes comme tout le monde : " elles peuvent faire ce qu’elles veulent, elles le font juste à leur rythme. Donnez-leur une chance ". Cette maman pleine de fierté refuse la pitié des personnes qui se sentent obligé de s’excuser en voyant sa fille, car pour elle, avoir Madeline à ses côtés est une chance inouïe : "en fait, je me sens triste pour les personnes qui ne recevront jamais l’amour inconditionnel que donnent les personnes comme Maddy".
Mais tout n’a pas toujours été tout rose. Quand Madeline était plus jeune, des personnes les arrêtaient dans la rue pour dire à Rosanne que sa fille ne devrait pas sortir en public. Personne n’a jamais soutenue les rêves de sa fille, même les docteurs qui lui disaient qu’elle ne pourrait jamais rien accomplir. A l’école, pendant les cours de sport, certains parents ne voulaient pas que Madeline soit dans la même équipe que leur enfant, parce que cela ferait perdre le groupe. Une discrimination qui n’a pas ralentit Madeline dans sa motivation, et qui, aujourd’hui, commence à percer. Une belle leçon de vie.