Adnane Abou Walid al-Sahraoui : qui était le chef du groupe de l'Etat islamique tué par les forces françaises ?

Adnane Abou Walid al-Sahraoui : qui était le chef du groupe de l'Etat islamique tué par les forces françaises ? Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces françaises de l'opération Barkane ont tué le leader du groupe djihadiste État islamique au Grand Sahara.

"Adnan Abou Walid al Sahraoui, chef du groupe terroriste État islamique au Grand Sahara a été neutralisé par les forces françaises. Il s'agit d'un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel" a lancé sur son compte twitter le président Emmanuel Macron dans la nuit de mercredi à jeudi. "Le chef de l'EIGS - n°1 de Daech au Sahel - est mort à la suite d'une frappe de la force Barkhane. Je félicite les militaires et agents de renseignement qui ont contribué à cette traque de longue haleine. C'est un coup décisif contre ce groupe terroriste. Notre combat continue" a également lancé la ministres des Armées Florence Parly en réponse à l'annonce d'Emmanuel Macron.

Cet homme, à la réputation très "cruelle" réalisait ses premières actions terroristes à partir de 2011 avec la mouvance jihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), puis rejoint le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO). En 2013, il retourne aux côtés d'Al-Qaïda avant de s'autoproclamer, en mai 2015, émir de la branche sahélienne de l'Etat islamique. En début d'année 2020, Adnan Abou Walid al-Sahraoui était désigné comme "ennemi prioritaire" au Sahel. Amputé de son leader, l'EIGS est désormais affaibli. Ce groupe est considéré comme l'auteur de la plupart des attaques dans la zone entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso avec le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM). Il avait personnellement ordonné l'assassinat de six travailleurs humanitaires français et de leurs guide et chauffeur nigériens de l'ONG ACTED. L'attaque s'était produite à quelques kilomètres de la localité de Kouré, située à moins de 100 km au sud-est de Niamey, la capitale du Niger.

Après cette annonce, Emmanuel Macron en a également profité pour rendre hommage aux soldats engagés dans l'opération Barkhane depuis plusieurs années maintenant. "La Nation pense ce soir à tous ses héros morts pour la France au Sahel dans les opérations Serval et Barkhane, aux familles endeuillées, à tous ses blessés. Leur sacrifice n'est pas vain. Avec nos partenaires africains, européens et américains, nous poursuivrons ce combat."