Guerre à Gaza : la menace s'accentue sur la ville surpeuplée de Rafah, des négociations toujours possibles ?
La bande de Gaza toujours sous les bombes. Les frappes aériennes sur le bande de Gaza se multiplient ce mercredi 8 mai, rapporte BFMTV. Si les négociations se poursuivent en Égypte en vue d'un accord de trêve en faveur, notamment, de la libération des derniers otages, l'armée israélienne continue de frapper différents secteurs du territoire palestinien, après avoir repris le contrôle de Rafah. Sur place, au point de passage frontalier à l'Égypte, le dernier hôpital encore en activité, a indiqué recevoir "des dizaines de morts" ainsi que des "blessés en continu". Il craint en outre, un "désastre sanitaire" important après les bombardements ininterrompus de l'État hébreu.
Dans une publication postée sur Telegram ce mercredi, l'armée israélienne a indiqué mener une "opération antiterroriste" dans plusieurs zones spécifiques de Rafah. Près d'une centaine de cibles terroristes situées dans la bande de Gaza comme des structures et infrastructures militaires, ou des postes d'observation, auraient été détruits par l'armée de l'air, a précisé Israël.
Vers un cessez-le-feu ?
Après plus de sept mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien du Hamas, les discussions autour des médiateurs égyptiens, qataris et américains ont repris au Caire en vue d'un possible futur cessez-le-feu. "L'ensemble des parties sont d'accord pour retourner à la table des négociations" en vue d'une trêve, a indiqué le média égyptien Al-Qahera News, proche des services de renseignements. Bien que le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby a dit espéré un accord "très bientôt", Benjamin Netanyahou, lui, a donné pour indication à la délégation israélienne, de se montrer "ferme sur les conditions nécessaires à la libération des otages".
Alors que la situation à Gaza devient insoutenable depuis la fermeture des points de passage de l'aide humanitaire à Rafah et Kerem Shalom, Khalil al-Hayya, le numéro deux de la branche politique du Hamas, a indiqué que la proposition qui avait été acceptée par son mouvement comprenait trois phases d'une durée de 42 jours chacune. Celles-ci incluraient un retour des déplacés, un échange d'otages retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens, ainsi qu'un retrait israélien du territoire palestinien. L'objectif étant un "cessez-le-feu permanent". Une position que ne semble pour le moment pas partager Israël qui s'est toujours opposé à un cessez-le-feu permanent tant que le Hamas, au pouvoir depuis 2007, n'aura pas été totalement "vaincu", rapporte BFMTV.
Depuis l'attaque militaire du Hamas sur Israël le 7 octobre dernier qui avait coûté la vie à plus de 1 170 personnes, principalement des civils, 128 des 250 personnes enlevées et emmenées dans la bande de Gaza sont toujours retenues en otages. Parmi elles, 36 seraient considérées comme mortes selon l'armée. En représailles à cette attaque, l'armée israélienne ne cesse de bombarder la bande de Gaza, faisant jusqu'à 35 000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.