"C'est bien le drame", le gouvernement évoque le sort des otages français du Hamas

"C'est bien le drame", le gouvernement évoque le sort des otages français du Hamas Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi, les deux derniers otages franco-israéliens retenus à Gaza sont-ils encore vivants ? Paris manifeste son inquiétude.

C'est officiel, Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi figurent bien sur la liste des premiers otages libérables par le Hamas. Le président Emmanuel Macron, en voyage au Liban vendredi 17 janvier, l'a annoncé via le réseau X. Les deux otages franco-israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 devraient rapidement retrouver leur famille. Mais le mystère règne encore sur leur état de santé.

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a fait part de son inquiétude ce lundi 20 janvier. "Nous appelons depuis le premier jour la libération de tous les otages et nous nous sommes battus sans relâche pour les libérations de ces deux derniers otages. Il faut le rappeler, huit de nos compatriotes ont été pris en otage. Deux d’entre eux sont décédés, quatre ont pu être libérés. Il en reste deux et nous resterons mobilisés jusqu’à la dernière heure", a déclaré le ministre, ajoutant : "Nous n’avons aucune nouvelle, c’est bien le drame de cette prise d’otages massive du 7 octobre. Nous n’avons aucune nouvelle sur leur état de santé, sur les conditions de détention. Nous espérons qu’ils nous reviennent au plus vite et nous restons en contact étroit avec les familles jusqu’à ce qu’ils soient libérés et au-delà pour qu’ils puissent se reconstruire".

Âgés respectivement de 54 et 50 ans, Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi se trouvent juste au-dessus du minimum requis pour la libération d'hommes par le Hamas, mais l'on ignore si les deux hommes sont malades ou blessés. Aucun élément ne permet même d'affirmer avec certitude si ces deux otages sont toujours en vie. L'armée israélienne estime que 34 des personnes détenues par le Hamas sont mortes depuis le 7 octobre 2023. Mais l'accord de trêve prévoit de nouvelles négociations pour une deuxième phrase lors de laquelle les autres otages, essentiellement des hommes, et les dépouilles des personnes décédées devraient être rendus. Ce qui laisse supposer qu'Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi sont bien vivants après 15 mois de détentions.

Si leur libération a été annoncée, la date de leur retour n'a pas été précisée. Les premiers otages ont été rendus dimanche 19 janvier, mais l'ensemble des libérations doivent s'échelonner au compte-gouttes sur 42 jours. Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi pourraient n'être libérés que dans plusieurs semaines.

Des otages en état de malnutrition et souffrant de problèmes psychologiques

"Je suis très inquiète, mais j'ai de l'espoir et je veux croire qu'il est suffisamment fort et qu'il va revenir. Mais tant que je ne l'aurai pas en face de moi, je n'arriverai pas à y croire", a témoigné au micro de RTL Hadas Kalderon, ex-femme d'Ofer, jeudi. Quant à Ohad Yahalomi, capturé dans sa maison du kibboutz Nir Oz, il avait reçu une balle dans la jambe. Au début de l'année 2024, sa sœur disait "avoir de l'espoir" pour son frère : "C'est le genre de blessures auxquelles on survit", avait-elle espéré au micro de la chaîne de télévision israélienne Kan.

En novembre 2023, lors de la première vague de libération d'otages, les médecins avaient découvert des personnes souffrant de malnutrition et de perte de poids, de poux et d'infections cutanées, ainsi que de problèmes psychologiques, rappelle L'Opinion. Et ce après cinquante jours de guerre. Qu'en sera-t-il après 15 mois ? Le journal cite des responsables israéliens et arabes, qui ont affirmé que les otages encore vivants se trouvaient en mauvais état de santé. Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi figurent dans la liste des hommes de plus de cinquante ans, et non celle des malades ou blessés, selon i24news, ce qui laisse un peu d'espoir. Il faudra tout de même s'attendre à les retrouver affaiblis et traumatisés. 

Dernières mises à jour

10:20 - "Nous allons continuer à nous battre jusqu'à la dernière heure"

Invité ce lundi matin sur BFMTV, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot a tenu à s'adresser aux familles des deux otages franco-israéliens toujours détenus à Gaza, Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi. "Nous allons continuer à nous battre jusqu'à la dernière heure pour qu'ils soient libérés et nous reviennent en bonne santé". "L'accord est fragile et j'appelle le Hamas comme Israël à en respecter les termes, c'est la condition pour une cessation durable des hostilités, pour que s'ouvre un nouveau chemin à Gaza", a-t-il dit, regrettant à ce stade n'avoir aucune nouvelle des otages français. "C'est bien le drame", a-t-il ajouté.