Autriche : Syrien en situation régulière, ce qu'on sait de l'auteur de l'attaque au couteau meurtrière
"C'est une attaque islamiste avec des liens avec l'EI [Etat Islamique]", a déclaré Gerhard Karner, ministre de l'Intérieur autrichien. Lors d'un point presse dimanche 16 février, il est revenu sur l'attaque au couteau qui a fait un mort et cinq blessés dans le sud de l'Autriche, dont deux grièvement.
Que s'est-il passé ? "Un homme a attaqué au hasard des passants avec un couteau" dans la petite ville de Villach, dans la région de Carinthie, près de la frontière slovène, avait prévenu la police vers 19 heures samedi. L'attaque s'est déroulée vers 16 heures. "Il s'est d'abord disputé avec des gens dans une rue latérale, puis il a commencé à frapper, nous avons d'abord essayé de le retenir. Mais nous avons vu le couteau et nous nous sommes éloignés", a expliqué Mahir, 29 ans, au journal Kronen Zeitung, témoin de l'attaque.
Un adolescent de 14 ans est décédé le jour même, a annoncé la police. Et le suspect a été arrêté : il s'agit d'Ahmad G., un demandeur d'asile syrien de 23 ans, selon France 24, inconnu de la justice et dont les papiers sont en règle.
Le suspect s'est radicalisé "en peu de temps"
Ahmad G. bénéficie d'un titre de séjour dans l'attente de l'examen de sa demande d'asile, explique Le Parisien. Selon des témoins de la scène, il aurait crié "Allahou akbar" au moment de l'attaque. Parmi les blessés, deux ont été opérés en urgence samedi : l'une des victimes avait subi plusieurs coups de couteau dans le dos.
Après avoir été interpellé, il aurait tendu l'index droit vers le ciel, ce qui peut être interprété comme un signe de rattachement à l'Etat islamique - ce geste, plutôt commun pour symboliser l'unicité d'Allah, a été récupéré par l'organisation islamiste, explique le journal. Une photo de l'assaillant circulant sur les réseaux sociaux le montre riant ou souriant alors qu'il était aux mains de la police. Selon des témoins, il se serait moqué des policières, toutes des femmes, venues l'arrêter.
Selon le ministre, le suspect s'est radicalisé "en peu de temps". L'appartement du suspect a été perquisitionné, et des "des preuves claires d'une pensée radicale islamiste" ont été retrouvées, a également indiqué Michaela Kohlweiss, cheffe de la police de Carinthie, lors de la conférence de presse. Aucune arme ni objet dangereux n'ont été retrouvés dans l'appartement, a-t-elle ajouté.