Guerre en Ukraine : la nouvelle menace des Etats-Unis après une proposition "absurde" de Poutine
- Face à la poursuite du conflit et à l'absence de "propositions concrètes" en vue de mettre fin à la guerre, les Etats-Unis s'impatientent. Le général Keith Kellogg - nommé par Donald Trump - a même jugé "absurde" la proposition de trêve de trois jours annoncée par le président russe Vladimir Poutine. Volodymyr Zelensky, lui, a dénoncé une "tentative de manipulation" et appelé à une trêve d'"au moins 30 jours" commençant dès que possible.
- Les Etats-Unis ne veulent "pas d’un cessez-le-feu de trois jours pour pouvoir célébrer autre chose, mais un cessez-le-feu complet et durable et la fin du conflit", poursuivait devant la presse la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce. "S'il n'y a pas de progrès, nous nous retirerons en tant que médiateurs dans ce processus", a-t-elle même asséné, preuve que la situation se tend encore un peu plus, et que le rôle de médiateur des Etats-Unis ne tient plus qu'à un fil.
- Lundi, déjà, Donald Trump s'est auto-congratulé concernant son rôle dans le conflit en Ukraine, assurant que s'il était resté président des Etats-Unis, et non Biden, "la guerre en Ukraine n'aurait jamais eu lieu", dans les colonnes de The Atlantic. En revanche, d'après lui, l'Ukraine "sera anéantie très bientôt".
- Le président américain estime enfin "rendre un grand service à l'Ukraine", sans préciser pourquoi. Il a bien relancé les négociations de paix, certes, mais sans parvenir à un accord. Il a d'ailleurs obtenu plus de concessions de l'Ukraine que de la Russie, notamment sur la question territoriale. Le 27 avril dernier, Donald Trump a jugé que le dirigeant ukrainien était prêt à "abandonner" la Crimée à La Russie, alors que l'Ukraine maintient qu'elle souhaite recouvrer tout son territoire national, y compris les régions annexées.
12:12 - Zelensky réclame des sanctions "fortes et efficaces" contre la Russie
Après les dernières sorties plutôt contrastées des Etats-Unis au sujet de la guerre en Ukraine, le président ukrainien a pris la parole ce mercredi. Ce dernier a tout simplement exhorté ses alliés à imposer des sanctions "fortes et efficaces" à la Russie, alors que de nouvelles attaques ont fait un mort à Dnipro et 45 blessés à Kharkiv, selon les autorités locales. "Des drones russes ont survolé l’Ukraine toute la matinée. Et cela a lieu tous les jours. C’est pourquoi nous avons besoin de pression à l’encontre de la Russie, de sanctions supplémentaires fortes et efficaces", dit-il. "La pression, et pas seulement les mots ou les tentatives de persuasion, doit contraindre la Russie à cesser le feu et à mettre fin à la guerre. La pression doit venir des Etats-Unis, de l’Europe et de tous ceux qui pensent que la guerre n’a pas sa place sur terre", lance Volodymyr Zelensky sur ses réseaux sociaux.
08:30 - Trump "pense" que Poutine "veut" la paix en Ukraine, mais..
Ces derniers jours, difficile de lire le discours des Etats-Unis. Après avoir menacé du processus de médiation entre Kiev et Moscou pour parvenir à une résolution du conflit à court terme, ou du moins, un cessez-le-feu durable, Donald Trump a estimé mardi que son homologue russe voulait la paix en Ukraine, quelques jours après avoir émis des doutes sur les intentions de Vladimir Poutine. "Je pense qu'il le veut (...) Je pense que son rêve était de s’emparer de tout le pays", mais "à cause de moi, il ne va pas le faire", a déclaré le président américain au micro d'ABC. A-t-il confiance en Poutine pour autant ? "Je ne fais pas confiance à beaucoup de monde", a-t-il rétorqué.
08:19 - Zelensky appelle à ne faire "aucun cadeau" territorial à Poutine
Alors que la tension monte encore d'un cran entre les Etats-Unis, la Russie et l'Ukraine, le président ukrainien a exhorté mardi 29 avril à ne faire "cadeau" d'aucun territoire à son homologue russe, Vladimir Poutine, pour mettre fin à la guerre. "Nous voulons tous que cette guerre se termine de manière équitable, sans cadeau pour Poutine, et surtout pas des terres", a déclaré Volodimir Zelensky.
Pour rappel, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a insisté lundi sur le fait que la reconnaissance internationale des annexions ( Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) est une condition "impérative" pour la fin de l'invasion de l'Ukraine. De son côté, Donald Trump envisage de faire reconnaître la Crimée comme russe, dans un objectif de résolution du conflit rapide, le plus vite possible comme il l'a déjà affirmé.
08:11 - Trump veut "un cessez-le-feu permanent et global"
Le rôle de médiateur des Etats-Unis ne tient plus qu'à un fil. "Un cessez-le-feu de trois jours est absurde. Ce que veut le président, c’est un cessez-le-feu permanent et global - maritime, aérien, terrestre, infrastructurel - d’une durée minimale de 30 jours, que nous pourrons ensuite prolonger", a déclaré le général américain Keith Kellogg, au micro de Fox News, après la proposition de Vladimir Poutine d'une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai, à l’occasion de la commémoration de la victoire sur l’Allemagne nazie. "Nous sommes arrivés à un moment où les deux parties doivent faire des propositions concrètes pour mettre fin à ce conflit", abonde de son côté la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, disant lire un message de son patron Marco Rubio.