L'ogre Picasso, un "génie qui avait besoin de sang" pour signer chaque toile

© Marina Picasso / Gallimard

Dans son ouvrage Grand-père, la petite fille de l'artiste, Marina Picasso, s'interroge : "Les créateurs ont-ils le droit d'engloutir et de désespérer tous ceux qui les approchent ?". Elle précise sa pensée : "Leur quête d'absolu doit-elle passer par une implacable volonté de puissance ? Leur œuvre, fût-elle lumineuse, mérite-elle un aussi grand sacrifice de vies humaines ? À aucun moment l'ensemble de ma famille n'a pu se soustraire à l'étau de ce génie, qui avait besoin de sang pour signer chacune de ses toiles : le sang de mon père, de mon frère, de ma mère, de ma grand-mère, le mien et celui de tous ceux qui, croyant aimer un homme, ont aimé Picasso."

Dans son ouvrage Grand-père, la petite fille de l'artiste, Marina Picasso, s'interroge : "Les créateurs ont-ils le droit d'engloutir et de désespérer tous ceux qui les approchent ?". Elle précise sa pensée : "Leur quête d'absolu doit-elle passer par une implacable volonté de puissance ? Leur œuvre, fût-elle lumineuse, mérite-elle un aussi grand sacrifice de vies humaines ? À aucun moment l'ensemble de ma famille n'a pu se soustraire à l'étau de ce génie, qui avait besoin de sang pour signer chacune de ses toiles : le sang de mon père, de mon frère, de ma mère, de ma grand-mère, le mien et celui de tous ceux qui, croyant aimer un homme, ont aimé Picasso."
© Marina Picasso / Gallimard