Stéphane Plaza : l'argument inattendu de l'animateur sur ses disputes conjugales
Ce jeudi 9 janvier s'est tenu le procès de Stéphane Plaza. L'animateur était jugé pour "violences habituelles par concubin". Il est accusé par deux anciennes compagnes de violences physiques et psychologiques entre 2018 et 2022. L'une des plaignantes assure notamment que l'animateur lui aurait cassé le doigt et luxé deux autres, tout en la menaçant. La seconde a raconté que la star de M6 l'aurait mordue à deux reprises sans raison et se montrait parfois très agressif. Ces deux femmes se sont vues délivrer une incapacité de travail de plus de huit jours. Ainsi, Stéphane Plaza risque jusqu'à dix ans de prison et 150 000 euros d'amende. Il joue également son avenir médiatique puisque M6 avait exclu de mettre fin à sa collaboration avec l'animateur en l'absence de condamnation.
Devant la 10e chambre du tribunal judiciaire de Paris, l'animateur était présent pour se défendre et livrer sa version des faits face à celles des deux plaignantes. Stéphane Plaza est également revenu sur les différentes scènes dont il est accusé. Il conteste tout acte de violence et a assuré ne pas "contrôler sa force" à cause d'un trouble de santé. Pour l'animateur, tout cela a été imaginé par ses ex-compagnes, qui n'ont pas digéré la rupture. Il évoque toutefois un "accident", ayant eu lieu dans une dispute, au cours de laquelle il aurait pris le bras de sa compagne, insistant : "Je suis dyspraxique, je ne contrôle pas ma force. J’ai blessé de nombreuses personnes. Mais physiquement, je ne la plaque pas contre le mur". Un argument que n'acceptent pas du tout les avocats des plaignantes : "La posture du prévenu Plaza qui consiste à se présenter en victime de femmes éconduites est un cliché risible", a commenté Benjamin Chouai, avocat d'une des plaignantes.
Les avocats de Stéphane Plaza ont également demandé à quatre témoins de comparaître afin de démentir les propos des accusatrices. Ces quatre femmes sont ainsi passées à la barre pour défendre Stéphane Plaza. En toute fin de soirée, la procureure a, quant à elle, estimé que "victime, Stéphane Plaza ne l'est pas", arguant qu'elle ne pouvait "pas cautionner un tel discours déresponsabilisant" et qu'"il n’est pas question de juger les infidélités de Mr Plaza". Dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis simple et une amende de 10 000 euros ont été requis contre Stéphane Plaza. Le verdict ne devrait être rendu que le 18 février.
09/01/25 - 23:43 - 18 mois de prison avec sursis requis contre Stéphane Plaza
Les réquisitions viennent de tomber. Dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis simple ainsi qu'une amende de 10 000 euros ont été requis contre Stéphane Plaza. Le verdict devrait être rendu le 18 février prochain.
09/01/25 - 22:21 - "Mon seul but était d’en finir" : Stéphane Plaza se confie sur ses pensées suicidaires
Rappelé à la barre pour évoquer sa personnalité, Stéphane Plaza lance : "J’affirme que les plaignantes mentent. Je ne pensais pas être aussi fragile, mais depuis que cette affaire est sortie, j’ai ma poitrine qui me fait très très mal", explique-t-il, avant d'évoquer ses pensées suicidaires. Celui qui dit avoir été remis sous anti-dépresseur à l'approche de l'audience raconte qu'un jour de décembre : "Comme un automate, je me suis levé à deux heures du matin, je suis monté sur ma rambarde. Ce qui m’a retenu, c’est de me dire si je saute, on va se dire que je suis coupable. Et je suis redescendu."
09/01/25 - 21:30 - Quatre témoins appelés à la barre
Dans son témoignage, la première femme assure : "Ça fait 30 ans que je connais Stéphane. Je me suis rendue compte qu’il avait une nature extrêmement sympathique", explique-t-elle. Décrivant "un travailleur acharné, un hyperactif, très expansif", elle assure que l'animateur a toujours été "extrêmement généreux, gentil, présent" avec elle. Et d'insister : "Je ne peux dire que du bien de Stéphane Plaza." La seconde témoin confie que sur un tournage, elle a en effet pu voir "qu’Amandine avait une attelle. Stéphane me dit : 'Oh le con, je lui ai cassé le doigt sans faire exprès'." Pour elle, il n'y a pas de doute : Stéphane Plaza "n’est pas capable d’être violent, brusque. Maladroit oui, mais à aucun moment c’était volontaire. Il utilise l’humour dans les situations stressantes, ça peut être parfois très lourd".
La troisième témoin évoque, elle, sa propre relation avec Stéphane Plaza : "J’ai une relation suivie et régulière avec Stéphane Plaza [...] c’est amoureux". Elle affirme : "Ce que je vis depuis huit ans, je n’ai jamais été témoin d’aucun acte de violence, je ne le reconnais pas dans ce qui est décrit", admettant toutefois l'infidélité de l'animateur. Et de renchérir : "C’est quelqu’un de très fuyant, il va bouder, il ne va jamais à la confrontation." La quatrième et dernière témoin confie avoir parlé avec Stéphane Plaza de sa relation avec Amandine, l'une des plaignantes. "Il m’a dit que c’était très compliqué avec elle, qu’il y avait beaucoup de conflits", explique-t-elle. Et d'analyser la personnalité de l'animateur : "Je suis au courant de ses infidélités. Je pense qu’il est polyamoureux. Il a un manque affectif énorme, il aime la tendresse. On a l’impression qu’il comble un manque par ces différentes relations, et qu’il ne sait pas dire non."
09/01/25 - 20:26 - "Je ne peux pas la voir trois fois par semaine, j’ai six relations, c’est mathématiques, donc c’est du vent"
Entre Stéphane Plaza et la seconde plaignante, le débat tourne autour de la qualification de leur relation. "À un moment, elle vous envoie une photo de son poids, elle maigrit, elle vous dit : 'Je vais pas bien'", pointe l’avocate de Paola. "On a une relation d’amants, donc non je n’ai pas vu tout ça. Je ne l’ai jamais dénigrée. Elle ne supporte pas que du jour au lendemain je l’ai bloquée", estime de son côté Stéphane Plaza. Et de remarquer au sujet de rencontres en Paola et son père : "Elle rencontre mon papa deux fois, et non pas quatre fois par semaine. Je ne peux pas la voir trois fois par semaine, j’ai six relations [en même temps ndlr.], c’est mathématiques, donc c’est du vent." Plus tard, Stéphane Plaza se défend encore : "Je peux vous dire que j’ai le 'je t’aime' très facile, je le dis aussi à ma petite chatte, à mon grand-père, à mon chien." Et la procureure de le questionner : "Êtes-vous en train de demander que soit écartée la notion de conjugalité ?" Les faits sont en effet considérés plus graves si cette notion est caractérisée. Ce à quoi répond Stéphane Plaza : "J’étais en relation avec Paola, je la considérais plus comme ma maîtresse. Mon cœur n’explosait pas avec Paola."
09/01/25 - 19:09 - La version de Stéphane Plaza face à celle de la second plaignante
L'audience s'intéresse maintenant au cas de la deuxième plaignante qui accuse Stéphane Plaza de violences surtout psychologiques malgré le signalement de deux morsures. D'après l'animateur, cette relation n'avait rien d'une "relation de couple" puisque les deux "amants" ne se seraient vu qu'une dizaine de fois en un an selon lui. D'après la version de la plaignante, la relation était tout autre et s'apparentait à une "relation de couple" dans laquelle l'animateur évoquait des projets d'adoption ou d'achat de maison. Quant au nombre d'entrevues, la plaignante estime avoir vu Stéphane Plaza une "trentaine de fois".
Concernant cette relation, le juge a fait écouter un enregistrement audio d'échanges entre l'animateur et la plaignante dans lequel l'animateur prend la jeune femme de haut, la dénigre via des remarques sur son physique ou son âge et réfute une égalité entre eux deux. Stéphane Plaza indique de son côté que son ex-partenaire se considère comme une sorte de "Shakira" et évolue dans une logique de "séduction extrême", c'est pourquoi il a été dans un forme de "surenchère".
09/01/25 - 17:24 - Une audience difficile pour Stéphane Plaza
Stéphane Plaza a été interrogé sur la façon dont il vit l'audience, semblant nerveux. "Je suis un pétochard. Je suis une flipette. Je suis même, je peux le dire, je suis un lâche. Mais je ne suis pas violent. Je suis allé dans des associations pour aider les femmes.On touche au fond de moi quelque chose de grave. On m’humilie. Mon nom est taché. Et quoi qu’on dise, on dira 'Stéphane Plaza, il y a un doute". "Un peu de fatigue et d'agacement dans le ton de Stéphane Plaza", a constaté l'envoyé de BFMTV en fin de journée.
09/01/25 - 16:30 - Stéphane Plaza contredit et accusé de revenge porn
La première plaignante appelée à la barre a contredit la version de l'animateur sur sa blessure à la main. Elle réfute tout épisode de jalousie et évoque un message envoyé dans lequel elle assurait être en couple avec l'animateur, une action qui ne lui aurait pas plu du tout. "Il s’assoit sur le fauteuil. Je reste à distance. Il commence à me dire que je n'ai pas à dire qu'on est en couple, que je n'ai pas à parler de lui. J’essaye de lui expliquer que je ne comprends pas d’où vient le mal. Il est a 2 cm de moi, je sentais ses postillons sur son visage. Il attrape ma main derrière les articulations, il claque le bras, et c’est là que les trois articulations ont sauté". Le tribunal évoque ensuite 65 vidéos intimes de la plaignante adressées à l'animateur. Pour la défense, c'est une preuve de l'absence de violences. Pour l'avocat de cette dernière, c'est une forme de "revenge porn", sa cliente affirmant que les vidéos sont antérieures aux faits dénoncés. "On n'est pas là pour juger la libido de ma cliente ! On est là pour juger celui-ci pour des faits de violences. Ce qu'il fait s'appelle du revenge porn et c'est infractionnel!", a rétorqué son avocat.
09/01/25 - 15:34 - Stéphane Plaza très agité durant sa prise de parole
Selon BFMTV, Stéphane Plaza apparaît très agité à la barre, parlant fort et gesticulant beaucoup. Se défendant avec rigueur, il rejoue et mime les scènes des faits qui lui sont reprochés. Il ne lâche rien mais le président l'interroge sur tous les détails.
09/01/25 - 14:54 - Stéphane Plaza livre sa version des faits
Ce jeudi après-midi, Stéphane Plaza est à la barre. Il a été interrogé sur les faits qui lui sont reprochés. Il a d'abord parlé de sa rencontre avec la première femme qui lui avait fourni son CV. Il assure qu'ils ont ensuite échangé et ont fini par échanger des "photos coquines". "Je suis tombé sous le charme de cette femme", a raconté Stéphane Plaza, ajoutant qu'il a côtoyé régulièrement et longtemps la jeune femme. Il conteste toutefois tout épisode de violences. "Moi, je vous répète les yeux dans les yeux: il n’y a pas eu de violences", a-t-il déclaré devant les juges. La plaignante l'accuse aussi de lui avoir cassé le doigt et luxé deux autres. L'animateur évoque un accident : "La première séquence est vraie. Je ne contrôle pas ma force. Je suis dyspraxique. J’ai blessé de nombreuses personnes. Mais physiquement, je ne la plaque pas contre le mur". Selon lui, cet incident s'est déroulé pendant une scène de jalousie. "Elle pète un câble, me dis 'Tu es un connard'. Je pars dans la chambre. Je reviens dans le salon. Je me rassois. Et ça continue. Je me lève. C’est vrai, j’ai tendance à parler fort. Je lui dis 'Ecoute, là, vaut mieux que je parte'. Et elle me barre la route". La jeune femme aurait alors levé la main en l'air. "Je l’ai pris et je les ai envoyé vers le bas", a-t-il expliqué.