DSK : comment la police scientifique mène l'enquête 1- La prise en charge de la victime

 Procès DSK : le dossier spécial

Le 911, service téléphonique d'urgence

Le samedi 14 mai à 13h30, le personnel de l'hôtel Sofitel de Manhattan, situé près de Time Square, contacte le 911. Un numéro d'urgences donnant accès à un vaste ensemble de services publics, dont les pompiers et bien sûr la police. L'objet de leur appel : une des salariées de l'hôtel, dont on connait aujourd'hui le prénom (Naffissatou Diallo alias "Ophélia"), aurait été agressée par un client. Celle-ci a raconté être entrée dans la suite 2806 de l'hôtel en pensant qu'elle était vide. Elle y aurait surpris DSK nu, sortant de la douche. Le directeur du FMI aurait alors fermé la porte de la suite avant d'agresser l'employée. Selon l'acte d'accusation, "il l'aurait forcée à commettre un acte sexuel oral" avant que celle-ci parvienne à s'enfuir.

La "Manhattan Special victims squad"

La "Manhattan Special victims squad" est une "Unité spéciale" de la police de New York en charge des crimes sexuels.

Ce sont les policiers de la brigade de Midtown South qui ont été les premiers à arriver au 45 West de la 44e rue, l'adresse de l'hôtel, dans les minutes qui ont suivi l'appel. Ce sont eux également qui ont pris la première déposition de la victime présumée. Mais très vite, ils contactent la "Manhattan Special victims squad", une "Unité spéciale" de la police de New York en charge des affaires de crimes sexuels. Créée dans les années 1970, elle a inspiré la série "New York Unité spéciale". La femme de chambre est rapidement emmenée dans leurs locaux, mais il s'est déjà écoulé plus d'une heure entre les faits présumés et l'intervention du NYPD. Pour expliquer ce délai, la direction du Sofitel rapporte que la salariée s'est cachée de longues minutes dans un couloir de l'hôtel. Traumatisée, elle aurait été interrogée par quatre personnes avant que la police ne soit prévenue.