Rachida Dati : pourquoi le Maroc peut la mettre en prison ?
La presse people en fait ses choux gras chaque été ou presque. L'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati a l'habitude de passer ses vacances à Marrakech avec sa fille Zohra. Un retour aux racines pour cette "Française d'origine française" comme elle le disait à L'Internaute il y a quelques années. Si Rachida Dati est née en Bourgogne, son père est en effet d'origine marocaine. Mais depuis les révélations sur le père de Zohra (une paternité attribuée à Dominique Desseigne), la presse people rapporte que Rachida Dati ne serait plus la bienvenue au Maroc. Elle pourrait en effet y être poursuivie par la justice. Ce qu'elle a enfreint : l'article 490 du code pénal marocain qui punit les "relations sexuelles illégitimes". Autrement dit, en donnant naissance à sa fille Zohra en 2009 hors mariage, elle aurait fourni la preuve de cette "infraction". La loi marocaine précise que "sont punis de l'emprisonnement d'un mois à un an, toutes personnes de sexe différent, qui, n'étant pas unies par les liens du mariage ont, entre elles, des relations sexuelles."
Les ennuis judicaires de Rachida Dati auraient sans doute dû rester très théoriques. Mais cela n'a pas empêché Adil Fathi, adjoint du procureur du roi du Maroc, de demander son arrestation lors de son prochain séjour à Marrakech. Il a adressé une lettre au ministre de la Justice et des Libertés marocain, Mustapha Ramid, pour demander cette interpellation de la députée européenne et maire du VIIe arrondissement de Paris. Rachida Dati a-t-elle demandé une reconnaissance de paternité à Dominique Desseigne pour régulariser sa situation de l'autre côté de la Méditerranée ? Difficile à croire. Reste qu'en juin dernier, l'association marocaine des droits humains a demandé l'abrogation de l'article 490.
EN VIDEO - En 2006, alors membre de l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati se présentait comme une "Française d'origine française".