Fillon - Sarkozy 2017 : les petites phrases fusent
François Fillon est bel et bien lancé dans la course à la présidentielle 2017. Quitte à froisser l'ancien président avec ses déclarations. Ainsi, l'ancien Premier ministre a affirmé être "de facto en compétition" avec Nicolas Sarkozy, dans le Journal du dimanche (JDD) du 6 octobre dernier... à plus de trois ans de l'élection en question. "Je ne peux pas assumer toutes les conséquences d'une candidature à la présidentielle et ne pas être en conflit avec Nicolas compte tenu de son état d'esprit", a-t-il ainsi confié au journal. Surtout, François Fillon dresse un bilan négatif de sa collaboration avec Nicolas Sarkozy : "Nous n'avons pas réalisé la rupture promise".
De son côté, Nicolas Sarkozy n'a pas ménagé son ancien Premier ministre. Fin septembre, devant les parlementaires UMP à Nice, il a lâché cette pique : "C'est un drôle de programme de promettre les 39 heures payées 35 et la retraite à 65 ans. Bon courage à celui qui va se faire élire là-dessus !". Mais François Fillon aurait pour sa part laissé entendre au magazine Valeurs actuelles qu'il était mieux placé que Nicolas Sarkozy pour 2017. Propos corrigés ensuite par le porte-parole de l'ancien Premier ministre, Jérôme Chartier. François Fillon aurait néanmoins confié à ce média qu'il avait décidé d'être candidat à la présidentielle au soir de la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012. Pour lui, ce dernier devrait analyser son échec : "Quand on perd une élection, il est impossible de dire qu'on a fait une bonne campagne (...) On est obligé de se remettre en cause, sinon, c'est un bras d'honneur aux Français".
Selon le JDD, les deux hommes ne se sont plus parlés depuis 5 mois. François Fillon affirme que l'ancien chef de l'Etat a joué un double jeu : "Pendant cinq ans, j'ai été loyal envers Nicolas. J'ai retenu mes critiques et mes remarques. Peut-être trop d'ailleurs. Ensuite, il y a la défaite. J'ai continué à aller le voir. Pendant un an à chacune de nos rencontres, Nicolas me disait : "T'es le meilleur" ; "c'est ton tour". Il m'encourageait. Et puis, à peine sorti, il recevait mes amis pour me critiquer. À un moment, on en a marre."
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