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François Hollande a créé la surprise lors de sa conférence de presse du 14 janvier 2014 : alors que le chantier de la décentralisation semblait patiner, il a appelé de ses vœux à la réduction du nombre de régions. Une méthode radicale pour simplifier le "mille-feuille territorial" et réaliser des économies. Le député de l'Essonne Thierry Mandon a évoqué le passage de 22 régions métropolitaines à une "quinzaine", il a été chargé de cette simplification des régions et devrait rouvrir le rapport Balladur de 2009, qui proposait déjà une réduction du nombre de collectivités.

Notre dossier a été réalisé en grande partie sur la base des scénarios présentés en 2009 dans le rapport Balladur. Il a été enrichi et affiné à partir de plusieurs pistes évoquées par le passé (Nantes en Bretagne, Haute et Basse Normandie fusionnées) et des informations récoltées plus récemment dans la presse locale. Il ne reflète pour l'instant qu'un ensemble de réflexions locales et nationales.

Dans notre dossier, tous les cas de figure (ou en tout cas les principaux) ont été envisagés, ce qui aboutit à 13 "super-régions" et donc à la suppression de 9 régions actuelles (hors Corse). Thierry Mandon a préféré parler quant à lui d'un passage de 22 à 15 régions métropolitaines dans une récente interview, ce qui semble déjà ambitieux. Il est donc plus probable que 7 régions tout au plus disparaissent et que plusieurs de nos scénarios ne se concrétisent pas.

7 régions supprimées, 3 à 4 démantelées

Parmi les 7 régions qui seront supprimées, 3 ou 4 devraient être totalement démantelées. Les régions les plus menacées sont ainsi les Pays-de-La-Loire, la région Centre, le Poitou-Charentes et, dans une moindre mesure, le Languedoc-Roussillon. Les autres suppressions de régions s'obtiendront le cas échéant par fusion à périmètres stables (Alsace-Lorraine, Haute et Basse Normandie, Bourgogne-Franche-Comté). Parmi les régions métropolitaines qui devraient ne pas ou que très peu évoluer, figurent le Rhône Alpes, le Midi-Pyrénées, la région PACA et le Languedoc Roussillon (sauf démantèlement dans un second scénario). Rappelons qu'un rapprochement Rhône-Alpes- Auvergne est malgré tout envisagé, mais une fois encore dans un scénario périphérique (pas de carte dans notre dossier).

Une fois le sort des régions scellé, restera la question des départements. On l'a vu, plusieurs ont un avenir particulièrement flou quant à leur future région "de destination". Il s'agit de la Lozère (Languedoc-Roussillon, Provence ou Midi-Pyrénées), du Loiret (Ile-de-France ou Val de Loire), de la Vendée (Val de Loire ou Poitou-Aquitaine), de la Nièvre (Val de Loire ou Bourgogne-Franche-Comté), de la Vienne (Auvergne-Limousin, Val de Loire ou Poitou-Aquitaine), de l'Aisne (Nord-Picardie ou Champagne) et enfin de la Seine et Marne (Ile-de-France ou Champagne).

Certains départements, enfin, sont semble-t-il en voie de disparition comme le département du Rhône, bientôt fusionné dans la métropole lyonnaise, ou les départements de la petite couronne parisienne qui pourraient être regroupés dans le cadre du Grand Paris. François Hollande a indiqué que d'autres départements pourraient aussi fusionner avec les treize nouvelles métropoles qui seront créées à partir du 1er janvier 2016.

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