Aurélie Filippetti : des municipales ardues à Metz (pronostics)

Aurélie Filippetti : des municipales ardues à Metz (pronostics) La ministre de la Culture Aurélie Filippetti est candidate aux municipales à Metz en seconde position sur la liste de Dominique Gros, le maire socialiste sortant. Une élection pas gagnée d'avance.

La ministre est bien là et en position éligible. Pour peser dans une élection qui s'annonce serrée, Aurélie Filippetti s'est présentée comme candidate aux municipales à Metz. Celle qui est en charge du portefeuille de la Culture est venue épauler le maire socialiste sortant Dominique Gros, en seconde position sur sa liste. Il faut dire qu'un renfort de prestige semblait nécessaire pour peser sur le résultat de la municipale de Metz : après avoir ravi cette ville qui votait historiquement à droite en 2008, Dominique Gros semble moins certain de l'emporter en 2014.

Parmi les derniers sondages publiés sur la ville de Metz, l'enquête BVA du 9 mars donnait la candidate UMP Marie-Jo Zimmermann en tête des intentions de vote au premier tour. Celle-ci est parvenu à rassembler les centristes autour d'elle et affiche l'es étiquettes UDI et modem pour cette campagne. Dominique Gros, qui a lui aussi rallier Europe Ecologie-Les Verts n'est que second avec 37 % des suffrages. Pire : la FN Françoise Grolet pourrait se qualifier au second tour. Cette dernière est crédité de 11 % des suffrages. Au second tour, le match s'annonce extrêmement serré. En cas de triangulaire, Dominique Gros serait en tête avec 46 % des suffrages, trois points devant Marie-Jo Zimmermann. En cas de simple duel, il serait en revanche battu par 49 % contre 51 % à la droite.

Pour Aurélie Filippetti au moins autant que pour Dominique Gros, une défaite aurait de faux airs de camouflet. Seconde sur la liste, elle a certes de fortes chances d'être élue. Mais elle le sera peut-être dans l'opposition. Une question se poserait alors : une ministre vaincue aux municipales, même si elle n'est pas tête de liste, peut-elle rester au gouvernement ? Du côté de Matignon, aucune consigne n'a été donnée tandis qu'à l'Elysée, la tolérance semble être de mise. On fait savoir au "palais" qu'aucune règle juridique ou politique n'a jamais empêché un candidat battu d'être et de rester ministre.

Une défaite à Metz menacerait en tout cas Aurélie Filippetti. Sans qu'il soit question de démission post-municipales, la ministre de la Culture pourrait en effet être la première relégable en cas de remaniement. Critiquée dans le monde de la Culture pour les coupes budgétaires que subit son portefeuille, Aurélie Filippetti pourrait faire aussi les frais d'un gouvernement resserré. Une équipe réduite de 15 ministres "experts" ou "de combat" face à la crise et face à la défiance de l'opinion dans laquelle elle ne semble aujourd'hui pas être indispensable.