Cambadélis : Harlem Désir et la "chaloupe socialiste"

Cambadélis : Harlem Désir et la "chaloupe socialiste" Candidat malheureux face à Harlem Désir en 2012, Jean-Christophe Cambadélis a parfois eu le sens de la formule pour parler de son ancien adversaire.

Le nouveau Premier secrétaire du parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, aura bien du mal à dissimuler à l'avenir que son prédécesseur, Harlem Désir, n'a pas été à la hauteur à son poste. Lui-même avait des formules alambiquées à son endroit, comme pour rester solidaire de son parti et des militants du PS. Mais à regarder de plus près, la critique était latente depuis des mois. En novembre dernier, dans #DirectPolitique, l'émission politique de Linternaute.com, Ouest France et 20 Minutes, il le défendait, sourire en coin, lorsque nous évoquions le "Désir bashing" : "On ne peut pas dire que la presse le soutienne..." Et à la question "Mais est-ce que lui aide la presse ?", il répondait : "Disons qu'il fait de son mieux dans une situation qui n'est pas toujours de son fait..."

"Jean-Christophe Cambadélis - Harlem Désir "est là jusqu'au prochain congrès, qui est en 2015""

"J'étais son compétiteur, mais maintenant, il est là, jusqu'au prochain congrès qui est en 2015" disait-il, ajoutant, toujours avec un grand sourire, "il essaye de mener la chaloupe des socialistes derrière le bateau du gouvernement". Il y a quelques jours sur RTL, après la nomination d'Harlem Désir au secrétariat d'Etat des Affaires européennes, Jean-Christophe Cambadélis a tenté de ne ne pas parler d'"échec", mais en concédant finalement "il n'a pas réussi, oui", et en ajoutant une nouvelle formule assez absconse : "On peut avoir échoué dans une responsabilité en fonction de données particulières, et réussir".