Cambadélis : Harlem Désir et la "chaloupe socialiste"
Le nouveau Premier secrétaire du parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, aura bien du mal à dissimuler à l'avenir que son prédécesseur, Harlem Désir, n'a pas été à la hauteur à son poste. Lui-même avait des formules alambiquées à son endroit, comme pour rester solidaire de son parti et des militants du PS. Mais à regarder de plus près, la critique était latente depuis des mois. En novembre dernier, dans #DirectPolitique, l'émission politique de Linternaute.com, Ouest France et 20 Minutes, il le défendait, sourire en coin, lorsque nous évoquions le "Désir bashing" : "On ne peut pas dire que la presse le soutienne..." Et à la question "Mais est-ce que lui aide la presse ?", il répondait : "Disons qu'il fait de son mieux dans une situation qui n'est pas toujours de son fait..."
"J'étais son compétiteur, mais maintenant, il est là, jusqu'au prochain congrès qui est en 2015" disait-il, ajoutant, toujours avec un grand sourire, "il essaye de mener la chaloupe des socialistes derrière le bateau du gouvernement". Il y a quelques jours sur RTL, après la nomination d'Harlem Désir au secrétariat d'Etat des Affaires européennes, Jean-Christophe Cambadélis a tenté de ne ne pas parler d'"échec", mais en concédant finalement "il n'a pas réussi, oui", et en ajoutant une nouvelle formule assez absconse : "On peut avoir échoué dans une responsabilité en fonction de données particulières, et réussir".