Election UMP : quel gouvernement et quel casting pour le parti ?

Election UMP : quel gouvernement et quel casting pour le parti ? Passée l'élection à l'UMP, Nicolas Sarkozy va être confronté à l'éternel problématique du casting. Quelle sera l'équipe chargée de diriger et avant cela de transformer le parti. Eléments de réponse.

On le sait. Quand il a pris l'UMP en 2004, Nicolas Sarkozy est parvenu à transformer cette maison chiraquienne en machine de guerre pour sa propre élection en 2007. Le nouveau président de l'UMP devra désormais travailler dur à la transformation du parti, dans une situation des plus difficiles après la défaite de 2012 et les différents fléaux qu'il a dû affronter depuis. Le résultat de Nicolas Sarkozy (64,5 %) décevra dans son camp, le rassemblement n'étant pas si naturel que prévu. Le score de Bruno Le Maire à cette élection devra être pris en compte par l'ancien chef de l'Etat. Premières annonces attendues désormais : la composition du "gouvernement" de l'UMP. Nicolas Sarkozy a annoncé le programme : il avait indiqué qu'il souhaitait scinder la gestion de l'UMP en deux équipes bien distinctes, la première, très politique, se chargera d'attaquer le gouvernement et d'incarner l'alternance dans les médias avec des responsables thématiques reconnus. La seconde, plus confidentielle, devra administrer l'UMP, assurer la logistique et éviter les dérapages financiers.

Dans cette organisation, des proches du chef de l'Etat devraient trouver une place de choix comme Brice Hortefeux, fidèle de toujours. On ne sait pas encore ce qu'il adviendra d'autres poids lourds comme Éric Woerth, Frédéric Péchenard, Geoffroy Didier ou encore Gérald Darmanin, proche jusqu'à présent de Xavier Bertrand, mais qui a rejoint Nicolas Sarkozy pour la prise du parti. Mais la principale question reste le nom de celui ou celle qui remplacera Luc Chatel en tant que secrétaire général de l'UMP alors que les départementales 2015 se profilent. Nicolas Sarkozy aurait pensé à Laurent Wauquiez, mais le député-maire du Puy-en-Velay serait loin de faire l'unanimité parmi les élus. Qualifié de "traitre" par certains (il a quitté Chirac en 2006, Sarkozy en 2013, Fillon en 2014), il a ulcéré plusieurs membre du groupe UMP par sa façon de lancer des propositions choc sans concertation, pour se faire une image. Nathalie Kosciusko-Morizet tiendrait donc la corde pour assumer ce rôle.

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