Le FN grand perdant du 2e tour dans la Marne ?
Avec 31,91% dans la Marne, le FN espère toujours jouer les arbitres au second tour des élections départementales. Le score du parti de Marine Le Pen était l'une des grandes inconnues du scrutin. Les résultats des départementales dans la Marne étaient systématiquement donnés favorables à la droite avec cette incertitude patente depuis le début de la campagne. Avec un département tenu fermement par l'UMP et ses alliés (26 sièges sur 44 dans le conseil général sortant), et des municipales triomphales (la mairie de Reims est tombée en mars 2014), rien, à parti le score du parti frontiste, ne semblait pouvoir enrayer la belle mécanique bleu azur.
Il faudra tout de même surveiller les score du FN ce soir à Châlons-en-Champagne (31,03% au premier tour sur la commune) où la problématique du recul de l'armée avait déjà permis, entre autre, au FN de briller aux municipales, Epernay, à Vitry-le-François ou encore à Reims même. A chaque fois, le FN parvenait à se qualifier lors de triangulaires ou quadrangulaires l'année dernière. Au Parti socialiste, on est contraint ce soir de compter les quelques miettes laissées par la droite et l'extrême droite, avec seulement 4 cantons à jouer. Très divisée et minée par de fortes rivalités, la gauche dans la Marne espére encore conserver ces 4 cantons sur les 8 qu'elle détenait déjà depuis la fusion opérée en 2013 (la gauche dispose de 16 élus mais les cantons ont été fusionnés deux par deux). Si elle dépassait les 6 conseillers départementaux à l'issue du second tour de l'élection départementale dimanche prochain, elle aura un peu limité les pots cassés.
Si le Front national réalise un bon résultat ce soir lors de ce second tour des élections départementales, ce score est à mettre en perspective avec celui réalisé lors des toutes dernières élections. Lorsque les Français avaient été appelés aux urnes le 25 mai dernier, pour les élections départementales, le FN avait recueilli 24,85 % des voix, devant l’UMP, le PS et tous les autres partis. Ce jour-là, comme aujourd’hui, l’abstention était très élevé. Lors des élections municipales, en revanche, le parti de Marine Le Pen était arrivé loin derrière les candidats de droite et de gauche, avec seulement 6,87 % des suffrages exprimés au second tour sur l’ensemble de toutes les communes de France.
EN VIDEO - Ces départementales sont elles justifiées ?