2e tour : l'heure des résultats est arrivée
Plus que quelques minutes avant le verdict. Depuis ce matin 8 heures, les bureaux de vote sont ouverts dans tout le pays pour les élections départementales. A 20 heures, ils auront tous fermé leurs portes, après une première vague à 18 heures et une deuxième à 19 heures. Les résultats du 2e tour des élections départementales sont sur le point d'être officiellement publiés. Dans un premier temps, seules des estimations et des projections devraient être disponibles. Celles-ci sont calculées par trois instituts de sondages travaillant chacun pour des médias différents : CSA pour BFMTV, Ifop pour iTélé, Paris Match et Sud radio et enfin Ipsos pour France télévisions et Radio France. Ces estimations seront vite relayées par des résultats partiels puis définitifs venus du ministère de l'Intérieur, les dépouillements et la validation des scores devant être normalement plus rapide qu'au premier tour.
Lors du premier tour des élections départementales 2015, les estimations des sondeurs aveint été très critiquées. Ceux-ci procédant tous par un agglomérat des nuances, c’est-à-dire par l'association des étiquettes livrées par le ministère de l'Intérieur pour ces élections. Un agglomérat qui a artificiellement gonflé le score du PS et de l'UMP, puisque les deux formations ont vu leur score associé à celui du PRG et de l'Union de la gauche d'un côté et de l'UDI et de l'Union de la droite de l'autre. Le FN, lui, a vu son seul score compté dans les résultats des départementales. Ces additions de chiffres peuvent cependant être pertinentes. Dans ces élections où les candidats se présentent en binômes, il n'est pas rare en effet de trouver un candidat ou une candidate d'un parti et un (ou une) autre issu(e) d'une formation politique alliée localement ou nationalement. Ainsi, les binômes estampillés "Union de la gauche" étaient-ils le plus souvent composés d'un PS et d'un Vert ou d'un front de gauche. Il semble logique d'associer ce score à celui du parti socialiste. De même, les candidats de l'UMP se sont présentés dans la grande majorité des cantons avec des candidats de l'UDI sous l'étiquette "Union de la droite". Difficile donc de dissocier ces résultats avec ceux du parti de Nicolas Sarkozy.
Là où les critiques ont été les plus virulentes, c'est quand les "divers gauche" ou divers droite" ont été ajoutés à ces grands blocs. C'est le choix opéré par Ipsos/SopraSteria. Un choix qui a fait hurler le FN, relégué en troisième position à cause du résultat de ses adversaires "artificiellement gonflé". Mais aussi le Front de gauche et les Verts. Car dans les "divers gauche", ont justement été comptés les binômes FdG-EELV. De quoi réduire le score de chacun des deux partis tout en gonflant celui du PS ou tout au moins de la majorité. Majorité à laquelle les deux partis ne sont pas (ou plus) directement associés…
Ce dimanche soir, l'institut CSA a indiqué qu'il réaliserait cette fois non pas des "estimations", mais des "projections" selon une méthodologie très différente, "sur la base des résultats du 1er tour, d’un sondage jour du vote de grande ampleur et des premiers résultats du second tour". L'Ifop réalisera un sondage "jour du vote" plus axé sur l'explication des résultats que sur les chiffres en eux mêmes. Ipsos devrait continuer ses estimations.
EN VIDEO - Départementales : des résultats "bidons" pour le Front de gauche et EELV