Nouvelles régions : les 13 chefs-lieux dévoilés
C’est un document exclusif dévoilé par Europe 1 ce lundi matin. La radio présente les villes choisies par le gouvernement pour être les capitales des futurs départements, qui sont désormais 13 depuis la réforme territoriale (contre 22 auparavant). Une liste de villes qui devrait, toujours selon Europe 1, être présentée en conseil des ministres d’ici à la fin du mois d’avril. L’enjeu est de taille pour les capitales régionales : outre le prestige, la question économique est également cruciale. Etre une capitale régionale permet en effet de générer de l’activité, en attirant notamment de nombreux fonctionnaires et des professionnels hautement qualifiés. Premier constat : dans la région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, où un arbitrage difficile devait être effectué, Montpellier apparaît comme la principale perdante, puisque c’est Toulouse qui lui aurait été préférée.
Parmi les autres déçus, citons également Amiens, dans la région Nord/Pas-de-Calais/Picardie, qui est supplantée par Lille ; Clermont-Ferrand, qui n’est pas en mesure de contester le rayonnement de Lyon en Auvergne/Rhônes-Alpes ; Besançon, qui ne fait pas le poids face à Dijon en Bourgogne/Franche-Comté. De même, Poitiers ne pourra pas lutter contre Bordeaux en Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes. En Alsace/Lorraine/Champagne-Ardenne, la ville de Strasbourg a été choisie mais cela ne constitue pas une surprise car le gouvernement avait fait savoir qu'il ne voulait pas fragiliser son statut européen. En Normandie, le gouvernement aurait opté pour une solution hybride. Caen, capitale historique et économique, devrait devenir la préfecture des Normandies réunies (Haute et Basse) mais Rouen, portée notamment par l’intense lobbying du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, devrait en échange accueillir le conseil régional. Une compensation, note Europe 1, qui pourrait également être appliquée dans d’autres régions pour calmer les frustrations. Les élus locaux ont jusqu’au mois de juillet pour contester les arbitrages gouvernementaux. Mais, comme le rappelle la radio, c’est l’Etat qui, au final, tranchera.
Les chefs-lieux choisis par le gouvernement :
- Nord/Pas-de-Calais/Picardie : Lille
- Normandie : Caen (mais conseil régional hébergé par Rouen)
- Alsace/Lorraine/Champagne-Ardenne : Strasbourg
- Ile-de-France : Paris
- Centre : Orléans
- Bourgogne/Franche-Comté : Dijon
- Auvergne/Rhônes-Alpes : Lyon
- Bretagne : Rennes
- Pays-de-la-Loire : Nantes
- Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes : Bordeaux
- Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées : Toulouse
- Provences-Alpes-Côte d'Azur : Marseille
- Corse : Ajaccio
En vidéo - La colère des Alsaciens contre la réforme territoriale ne faiblit pas. Leur région devrait être rattachée à la Lorraine et la Champagne-Ardenne. Une pétition lancée en janvier dernier pour que soit organisé un référendum sur la question a recueilli 110 000 signatures à ce jour. Mais cette initiative n'y changera rien. Il n'y a pas assez de signatures pour que le Conseil général prenne le cas en considération.