Hervé Mariton "favorable au droit du sang ouvert par la naturalisation"
Il aime se décrire comme "franchement libéral et conservateur" et n'a pas sa langue dans sa poche. Hervé Mariton n'hésite pas à afficher des positions tranchées tout en faisant remarquer que beaucoup d'hommes et de femmes politiques - y compris dans son propre camp - n'en font pas autant. Invité de l'émission #DirectPolitique (Linternaute.com, Ouest-France, 20 Minutes), le député de la Drôme, qui vient d'annoncer sa candidature pour la primaire de la droite et du centre, a marqué sa différence avec les autres candidats déclarés - ou supposés - sur le terrain de l'intégration et de l'immigration.
"L’assimilation ne peut fonctionner que s’il y a un idéal" juge-t-il d'abord, avant de déplacer le débat sur le terrain de l'accès à la nationalité française, sans manquer d'égratigner le président de son parti : "Nicolas Sarkozy, lui, dit qu’il reste attaché au droit du sol mais veut exclure des gens. Je dis qu’il faut un principe de base plus fort, le droit du sang c’est très fort, et en même temps, je l’ouvre pour ceux qui s’assimilent, adhèrent à un projet national". Et d'ajouter : "Je suis favorable au droit du sang ouvert par la naturalisation".
Lorsqu'on lui demande si intégrer 24 000 migrants - le nombre de demandeurs d'asile que la France accueillera sur deux ans - est vraiment un effort insumontable, il répond : "Oui et non. Arithmétiquement non ce n’est pas difficile. Mais soit les demandeurs d’asile projettent une envie, un amour une volonté de s’intégrer et alors on peut réussir magnifiquement, soit le demandeur d’asile n’est pas très demandeurs, et la France ne lui dit pas comment s’intégrer".