Emmanuelle Cosse demande des contrôles en urgence dans tous les abattoirs de France
La semaine dernière, une vidéo de l'association de défense des animaux L214 avait choqué l'opinion publique. On y découvrait les conditions déplorables dans lesquelles étaient tués les animaux à l'abattoir d'Alès, dans le Gard. Suite à la vague d'émotion suscitée par les images, l'établissement a été fermé à titre conservatoire et une enquête administrative interne a été lancée. "Je n'ai pas été au bout de cette vidéo, c'est absolument insoutenable", estime Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts. "Les personnes de cet abattoir ont une manière de faire, c'est à se demander s'ils ont une formation", ajoute-t-elle mardi sur le plateau de #DirectPolitique, l'émission de Linternaute.com, Ouest-France et 20Minutes.
L'abattoir d'Alès avait fait l'objet d'un contrôle sanitaire en septembre suivi d'une mise en demeure. Les services vétérinaires de l'Etat devaient repasser dans l'établissement pour constater les progrès menés. "Ces contrôles se font après avoir prévenu l'abattoir", regrette toutefois Emmanuelle Cosse. La secrétaire nationale d'EELV réclame ainsi un changement dans la procédure. "J'ai demandé à Stéphane Le Foll que soit lancé en urgence dans tous les abattoirs de France des inspections générales sans préavis", a-t-elle ainsi affirmé.
Après la fermeture de l'abattoir d'Alès, une commission d'enquête ?
On apprend par ailleurs que les élus écologistes parisiens ont écrit une lettre à ce sujet à Anne Hidalgo, lundi. Ils s'inquiètent notamment de l'approvisionnement en viande des écoles, rapporte 20Minutes. Anne Souyris et David Belliard, les co-présidents du groupe écologiste au conseil de Paris, attendent qu'Anne Hidalgo prenne des mesures, tout comme les vingt maires d'arrondissements. "Chaque caisse des écoles a ses contrats propres (…). Il serait bon, après l'affaire d'Alès, de faire un état des lieux", écrivent-ils.
Les élus écologistes ne sont pas les seuls à vouloir une réaction suite à la diffusion de la vidéo. Sylvie Goy-Chavent, sénatrice UDI de l'Ain, veut créer "une commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucheries dans les abattoirs français". Elle entend ainsi instaurer un plus grand contrôle des abattoirs, la présence de davantage de vétérinaires indépendants mais aussi "l'instauration d'un étiquetage obligatoire du mode d'abattage". Cette proposition a été communiquée aux sénateurs et est soutenue par la Fondation Brigitte-Bardot.