Ce qu'on sait déjà sur les régionales 2015 en Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes
Le dénouement est proche dans la grande région du sud-ouest. A 20 heures, les résultats des régionales en Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes seront enfin connus et permettront d'établir le nombre de sièges revenant à chacun des partis au sein du conseil régional. Au 1er tour, le socialiste Alain Rousset était arrivé en tête avec 30,39% des suffrages exprimés devant Virginie Calmels (LR-UDI-MoDem) à 27,19% et Jacques Colombier (FN) à 23,23%. Si le candidat de la gauche bénéficiait d'une avance confortable, les résultats des régionales ne sont pas pour autant joués par avance.
En effet, Alain Rousset, président sortant du conseil régional d'Aquitaine, ambitionne de remporter cette élection, notamment grâce aux reports de voix venant d'EELV (5,6% au 1er tour) avec qui il a conclu un accord de fusion de listes et du Front de Gauche (4,85%). Toutefois, il est toujours difficile de prévoir le comportement de leurs électeurs qui peuvent aussi bien décider de se reporter sur le candidat de gauche restant au 2e tour comme de se réfugier dans l'abstention afin de marquer leur opposition avec la politique menée par le gouvernement.
EN VIDEO - Comprendre le mode de scrutin des élections régionales
A droite, Virginie Calmels espère combler son retard au second tour. Pour autant, elle dispose d'une réserve de voix plus limitée. Elle peut notamment compter sur certains électeurs de Debout la France (3,35%) qui se partageront entre l'union LR-UDI-MoDem et le FN. Mais peut-être aussi sur des sympathisants du parti frontiste qui préféreront se reporter sur une liste de droite au 2e tour pour faire barrage au Parti socialiste. Une hypothèse qui pourrait entraîner une chute du résultat du candidat FN qui dispose lui aussi d'une faible réserve de voix.
Enfin, l'ampleur de la participation reste dans chaque élection une variable susceptible de faire pencher la balance pour l'un ou l'autre des partis. Mais il reste très complexe à l'heure actuelle de déterminer à quelle force politique profiterait un retour des abstentionnistes dans les bureaux de vote.